Dieu Protège la France

Vignette delandre Dieu protège la France Cœur de Jésus

Vignette Delandre, époque première guerre mondiale.

Dieu protège la France.
Arrête le Cœur de Jésus est là !
In Hoc Signo Vinces.

Notions Doctrinales et Pratiques sur la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus : 5. Attachement à Cette Dévotion (5)

Cœur Sacré de Jésus j'ai confiance en vous

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en vous ! (300j. Ind. chaque fois.)

Un nouveau motif bien propre à nous rendre chère la dévotion au Sacré-Cœur, est celui que nous fournissent les magnifiques promesses de Notre-Seigneur. Plusieurs de ces promesses ont été déjà rapportées incidemment, en voici d’autres textuellement copiées dans la correspondance de la bienheureuse Marguerite Marie :

Lettre à la mère Greyfié. «…. Je m’écarte, sans y prendre garde, de ce que je vous disais touchant la dévotion du Sacré-Cœur et le dessein de le faire honorer. Il me semble qu’il m’a fait voir que plusieurs noms y étaient écrits, à cause du désir qu’ils ont de le faire honorer ; et que pour cela, il ne permettra jamais qu’ils en soient effacés. Mais il ne me dit pas que ses amis n’auront rien à souffrir, car il veut, qu’ils fassent consister leur plus grand bonheur à goûter ses amertumes… »

Lettre à son Directeur. « Que ne puis-je raconter tout ce que je sais de cette aimable dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, et découvrir à toute la terre les trésors de grâces que Jésus-Christ renferme dans ce Cœur adorable, et qu’il a dessein de répandre avec profusion sur tous ceux qui la pratiqueront ! Je vous conjure, mon Révérend Père, n’oubliez rien pour l’inspirer à tout le monde. Jésus-Christ m’a fait connaître d’une manière à n’en point douter que c’était principalement par le moyen des Pères de la Compagnie de Jésus qu’il voulait établir partout cette solide dévotion et par elle se faire un nombre infini de serviteurs fidèles, de parfaits amis et d’enfants parfaitement reconnaissants. Les trésors de bénédictions et de grâces que ce Sacré-Cœur renferme sont infinis ; je ne sache pas qu’il y ait un exercice de dévotion dans la vie spirituelle, qui soit plus propre pour élever en peu de temps une âme à la plus haute perfection et pour lui faire goûter les véritables délices qu’on trouve au service de Jésus-Christ.

Oui, je le dis avec assurance, si l’on savait combien cette dévotion est agréable à Jésus-Christ, il n’est pas un chrétien, pour peu d’amour qu’il ait pour cet aimable Sauveur, qui ne la pratiquât d’abord. Faites en sorte surtout que les personnes religieuses l’embrassent, car elles en retireront tant de secours qu’il ne faudrait point d’autre moyen pour rétablir la première ferveur et la plus exacte régularité dans les communautés les moins bien réglées, et pour porter au comble de la perfection celles qui vivent dans la plus exacte régularité. Mon Divin Sauveur m’a fait entendre que ceux qui travaillent au salut des âmes auront l’art de toucher les cœurs les plus endurcis et travailleront avec un succès merveilleux, s’ils sont pénétrés eux-mêmes d’une tendre dévotion à son divin Cœur Pour les personnes séculières, elles trouveront par le moyen de cette aimable dévotion tous les secours nécessaires à leur état ; c’est-à-dire, la paix dans leurs familles, le soulagement dans leurs travaux, la bénédiction du ciel dans toutes leurs entreprises, la consolation dans leurs misères ; et c’est proprement dans ce Sacré-Cœur qu’elles trouveront leur refuge pendant toute leur vie et principalement à l’heure de leur mort. Ah ! qu’il est doux de mourir après avoir eu une constante dévotion au Cœur de celui qui doit nous juger ! Enfin il est visible qu’il n’est personne au monde qui ne ressentit toutes sortes de secours du ciel, s’il avait pour Jésus-Christ un amour reconnaissant tel qu’est celui qu’on lui témoigne par la dévotion à son Sacré-Cœur. »

Apparition à Sainte Marguerite-Marie, Paray

Sainte Marguerite-Marie, messagère du Cœur de Jésus, priez pour nous.

Depuis que Notre-Seigneur a daigné contracter ces engagements vis-à-vis des hommes, l’expérience a montré bien des fois qu’il ne les a pas mis en oubli. En ce qui nous concerne personnellement, si nous n’en avons pas jusqu’ici ressenti abondamment les effets, il le faut attribuer à ce que notre dévotion pour le Cœur de Jésus n’est pas encore tout ce qu’elle devrait être. Redoublons désormais d’efforts, et bientôt, nous aussi à notre tour, nous nous réjouirons de trouver le Seigneur fidèle en ses promesses. L’Évangile nous rapporte que Notre-Seigneur, étant monté sur la barque de Simon, lui dit : « Avancez en pleine mer et jetez vos filets pour pêcher. Simon répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais sur votre parole je jetterai le filet. L’ayant donc jeté, ils prirent une si grande quantité de poissons que leur filet se rompait.»

Encourageons-nous par ce bel exemple et tirons-en parti. Nous nous lamentons souvent de ne savoir comment nous procurer les secours naturels et surnaturels dont nous avons besoin pour nous ou pour nos frères, voici un moyen assuré d’obtenir ce que nous désirons. Notre-Seigneur nous présente la dévotion à son divin Cœur comme l’océan inépuisable des grâces les plus précieuses, qui enrichira infailliblement ceux qui viendront y puiser. Prenons acte de sa parole, ayons foi en sa promesse, embrassons cette dévotion salutaire, que notre conduite réponde, comme autrefois la bouche du prince des apôtres : « Seigneur, sur votre parole je jette de nouveau le filet ; » à notre grand avantage et à celui du prochain nous renouvellerons les merveilles de la pêche miraculeuse.

Un quatrième motif d’attachement à la dévotion au Sacré-Cœur, c’est son opportunité et, comme on dit aujourd’hui, son actualité. Par une admirable dispensation de sa miséricordieuse Providence, Dieu a voulu que la vérité, tout immuable qu’elle soit, eût néanmoins son progrès dans l’Église. Sans toucher en effet à la substance invariable des dogmes de la foi, Dieu, dans le cours des âges, laisse parfois tomber un rayon de lumière sur quelque mystère moins remarqué jusqu’alors, il l’enveloppe tout à coup de splendeurs et attire par là sur lui tous les regards. Il en agit ainsi pour concéder quelque chose à cette insatiable faim de nouveauté qui tourmente les générations humaines.

Toutefois ce point, inondé ainsi de clartés inattendues, n’est jamais un point choisi arbitrairement ; il a constamment une harmonie intime avec les nécessités de l’époque au sein de laquelle il obtient son tour de manifestation. A celui qui demanderait pourquoi la dévotion au Sacré-Cœur apparaît si tard dans l’Église, saint Jean répondrait ce qu’il répondit à sainte Gertrude, s’étonnant déjà elle aussi, il y a cinq siècles, de ce retard. « Dieu, lui dit le disciple bien-aimé, s’est réservé de faire connaître cette dévotion dans les derniers temps, quand le monde commencera à tomber dans la décrépitude, afin de ranimer la flamme de la Charité qui se sera alors refroidie. »

Qu’on veuille bien y réfléchir : aux erreurs, aux désordres, aux maux de notre époque est-il un remède plus approprié, plus efficace que la dévotion au Sacré-Cœur ? N’en est-elle pas comme le spécifique ?

Vignette Cœur de Jésus Espoir et Salut de la France

CŒUR DE JÉSUS, ESPOIR ET SALUT DE LA FRANCE

Notre siècle nie le miracle, cette action extraordinaire de Dieu dérogeant momentanément par un coup d’autorité aux lois fixes qui régissent l’univers ; il rejette bien plus loin encore le surnaturel proprement dit, c’est-à-dire ce commerce intime par lequel le Créateur élève sa créature jusqu’à lui et la déifie, en la faisant participer à sa nature infinie à l’aide de la grâce ; le miracle et le surnaturel sont pour lui des chimères ; avant tout examen il refuse d’en entendre parler et les traite d’impossibilités. En même temps, par une étrange contradiction, les hommes d’aujourd’hui ne consentent pas à s’emprisonner dans le simple naturel, ils s’y sentent à l’étroit, à tout prix ils veulent entrer en relation avec un autre monde : de là le spiritisme et d’autres pratiques extravagantes et sataniques. — La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus est une écrasante condamnation de toutes ces erreurs criminelles. Est-ce qu’en tirant l’univers du néant et en réglant tout à l’origine, Dieu s’est lié à jamais les mains ? En réalité il garde la puissance de faire des miracles et il en fait quand il lui plaît.

La dévotion au Sacré-Cœur a pour point de départ occasionnel de véritables miracles. De plus, en appelant l’homme à l’existence, Dieu n’a épuisé ni son amour, ni ses ressources ; au chef-d’œuvre de ses mains il peut toujours dire, comme au convié de l’Évangile : « Mon ami, montez encore ! » Ce que Dieu peut en ce genre, il le fait, la dévotion au Sacré-Cœur en est la preuve. Ne nous transporte-t-elle pas en plein surnaturel ? N’est-elle pas une nouvelle et pressante invitation à prendre place au banquet incomparablement supérieur de la vie propre de Dieu ? Aux prestiges ridicules et criminels dont le diable se sert pour fasciner et perdre tant d’infortunés, la dévotion au Sacré-Cœur oppose des prodiges salutaires que notre avidité du merveilleux peut accepter.

Extrait de : Notions Doctrinales et Pratiques sur la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, par Xavier De Franciosi (S.J.). 1873.

Vers la Victoire avec le Cœur Sacré de Jésus (Vignette Delandre)

Cœur-Sacré de Jésus vers la victoire

Vignette Delandre, époque première guerre mondiale.

Cœur-Sacré de Jésus, Que Votre Règne Arrive
+ Vers la Victoire +

Vous pensez que la situation actuelle est désespérée, que tout est perdu, que la France est finie ? NON ! Aujourd’hui comme hier le Sacré-Cœur de Jésus reste notre unique Espoir et Salut.

Diffusons son image, propageons son culte, établissons son règne dans la société et il nous conduira à la victoire face aux ennemis de la France et du Christianisme (qui sont d’ailleurs les mêmes…)

Le Sacré-Cœur, Signe de Victoire

Sacré-Cœur signe de victoire
Carte postale, époque première guerre mondiale, avec vignette Delandre du Drapeau National du Sacré-Cœur.

Voici le Signe de VICTOIRE

Je bénirai les personnes qui propageront la dévotion de mon Sacré-Cœur…

La France plongée dans le deuil national sera sauvée par le Sacré-Cœur.

Quis Ut Deus [Qui est Comme Dieu] ? a dit St-Michel.

Le Christ apparaissant à la Bienheureuse Marguerite-Marie le 17 Juin 1689 lui montra son adorable Cœur en lui disant : Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes !… et en parlant de la France il ajouta : JE VEUX qu’il soit peint sur ses étendards.

Propager l’idée du Drapeau National orné du Sacré-Cœur, tel est notre but, c’est pour le réaliser que nous avons créé cet écusson tricolore et que nous demandons à tous les Soldats et bons Français de nous aider. A l’œuvre donc ! Zélateurs de Montmartre et Jeunesse Catholique, défendons les droits de Dieu méconnus. L’outrage est public, que la réparation le soit aussi. Posons-nous fièrement les fidèles disciples de Jésus et montrons partout cet emblème de notre salut, QUI SERA COMME LE SIGNE DE RALLIEMENT DES CATHOLIQUES.

Ce petit écusson AUX COULEURS NATIONALES est le mode de propagande le plus pratique et le moins coûteux. On le colle partout sur les enveloppes de lettres, les cartes de visites, les bandes de journaux, les paquets, les cahiers de classe, les livres de lectures, En un mot, PARTOUT pour attirer sur la France les bénédictions du Ciel, le Sacré-Cœur l’a formellement promis. Les Catholiques se feront un devoir de propager cette idée en commençant par faire lire autour d’eux cette carte et à se servir eux-mêmes de cet écusson PORTE-BONHEUR.

Il peut servir utilement aux Catholiques comme cachet pour cacheter leurs lettres et pour faire des en-têtes de lettres.

La Grandeur du Patriotisme

Vignette Delandre, Dieu et Patrie

Dieu et Patrie. Vignette Delandre datant de la première guerre mondiale.

Mais c’est chez l’homme civilisé, et surtout chez le véritable chrétien que ce grand et noble sentiment [le patriotisme] est admirable. Qu’il nous suffise de dire que c’est ce qui rend l’homme au cœur généreux capable des plus grands dévouements et des plus grands sacrifices ; c’est ce qui le rend inébranlable en face de la mort ; que dis-je ? c’est ce qui la lui fait même rechercher avec ardeur quand il s’agit du salut de son pays. Aussi la religion est-elle toujours inséparable du véritable patriotisme. L’homme vraiment digne du nom de patriote aime sa patrie terrestre, parce qu’elle est pour lui un avant-goût de la patrie céleste ; il la sert fidèlement et fait de bon cœur pour elle le sacrifice de ses biens et de sa vie, s’il le faut, parce qu’il sait que cette fidélité et ces sacrifices l’honorent devant les hommes, et sont devant Dieu parmi ses plus beaux titres à la possession de l’éternelle patrie. Que serait, en effet, un patriotisme sans religion, sinon une fureur aveugle, un non-sens, une absurdité ?

Si c’est une folie, au jugement de la Sagesse incarnée, de gagner l’univers même aux dépens de son âme, comment faudrait-il qualifier la conduite du soldat qui affronterait toutes les horreurs des champs de bataille sans autre espoir que le néant ou l’enfer après son trépas ?… Que la religion, au contraire, montre au plus humble soldat chrétien une couronne aussi brillante que celle qui ornerait la tête de son général, si comme lui il tombe victime du devoir en défendant sa patrie, oh! alors on s’explique son courage, on admire son dévouement et on le comprend. Aussi les véritables patriotes, les vrais amis de la patrie sont-ils toujours entendu dans ce sens. Les anciens disaient :

Combattre pour ses autels et ses foyers. Pro aris et focis.

Les preux chevaliers du moyen âge, ces admirables modèles du patriote chrétien, avaient pour motto : Dieu et mon Roi, et encore : Religion et patrie, Foi et honneur. Dans leur pensée, la défense de la patrie était la cause même de Dieu. »

Extrait de : Le Patriotisme (1924) par Mgr Laflèche.