![Sacré-Cœur de Jésus saint François de Sales](https://francais-et-chretiens.home.blog/wp-content/uploads/2020/03/sacre-coeur-jesus-saint-francois-sales.jpg?w=525)
Sacré-Cœur de Jésus, Il aime sans jamais se lasser. Il donne sans jamais s’épuiser. (Saint François de Sales)
EFFUSION DE CŒUR.
Cœur de Jésus brûlant d’amour pour moi, faites que mon cœur brûle d’amour pour vous.
Que ne puis-je être partout, et porter efficacement tous les chrétiens à se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus-Christ, et à faire continuellement ce qu’ils sauront pouvoir l’honorer et lui plaire ! Le Cœur matériel de Jésus-Christ mérite bien d’être honoré, puisque c’est le cœur d’un Homme-Dieu. Ce qui est une partie du Fils de Dieu fait homme, et ce qui a été le principe de sa vie mortelle, n’est-il pas digne de tous nos respects et de tous nos hommages ? Mais ce n’est pas seulement le Cœur de chair de Jésus-Christ qui est l’objet de la dévotion au Sacré-Cœur, ce sont encore les sentiments, et surtout l’amour infini que Jésus-Christ a eu pour nous. Ce Dieu Sauveur, qui a souffert et est mort pour l’expiation de nos péchés, et qui ensuite est ressuscité pour notre justification, a voulu, avant de monter au Ciel, nous laisser un gage continuel, dans le Très Saint Sacrement, de son ardent amour pour nous ; et c’est surtout là que Jésus-Christ veut que nous lui témoignions notre reconnaissance, que nous adorions son Divin Cœur en répondant à son amour par l’amour. Toutes les fois que nous visiterons le Saint Sacrement, rendons nos hommages au Sacré-Cœur de Jésus.
O mon Jésus, mille actions de grâces vous soient rendues ! C’est l’amour infini de votre Divin Cœur qui vous a porté à vouloir être toujours avec nous. Nous avions besoin de vous pour être fortifiés contre les assauts que nous livre continuellement l’esprit de malice. Ne souffrez pas qu’il nous séduise, que les vanités du monde nous éblouissent, et que nos passions nous entraînent. Par les mérites de votre Cœur Adorable, faites que nous ne succombions jamais à la tentation.
Leçon d’un ecclésiastique dévoué au Sacré-Cœur de Jésus : Sur les tentations.
1. Il n’est presque point de moments où vous ne soyez tenté, parce que l’ennemi de votre salut, qui a conjuré votre perte, n’est point éloigné de vous et qu’il ne dort jamais. — On est souvent tenté sans croire l’être, et l’on succombe souvent à la tentation sans penser ensuite qu’on a fait un grand mal, qu’on a offensé Dieu.
2. Parmi tant de chrétiens, y en a t-il beaucoup qui se reprochent et qui se repentent d’avoir péché par indévotion, lâcheté dans le service de Dieu, orgueil, vanité, amour-propre, désir déréglé de plaire, d’être estimé, approuvé, honoré ? Se reproche-t-on et se repent-on du désir de s’enrichir et de se satisfaire en tout ? — Si ces chrétiens succombent à la tentation sans presque sans apercevoir, c’est qu’ils ne craignent pas le péché véniel qui est le plus grand des maux après le péché mortel. — Pour ne pas pécher lorsqu’on est ainsi tenté, il faut veiller continuellement sur soi-même, marcher en la présence de Dieu, et dans le cours de la journée élever souvent son cœur à Dieu.
3. Il y a beaucoup de chrétiens qui s’imaginent n’être tentés que quand l’esprit impur leur livre des assauts : qu’ils se détrompent. Il est bien vrai que le démon de l’impureté est le plus redoutable ; qu’on peut pécher mortellement contre la pureté non-seulement par action et par parole, mais encore par désir et par pensée, lorsque l’on consent pleinement à ce désir et à cette pensée. Car, si on résiste constamment aux mauvaises pensées et à la délectation sensuelle qu’on éprouve souvent alors, on n’a point péché, on a même remporté une victoire.
4. Les tentations, loin d’être nuisibles, sont très-utiles lorsqu’on y résiste dès le commencement et constamment. Elles purifient lorsque dans le temps de la tentation on proteste à Dieu qu’on ne veut point l’offenser, qu’on ne veut prendre aucun plaisir qui lui déplaisent. —Elles humilient en faisant qu’on dit à Dieu : Venez à mon secours, ou je vais vous trahir et me rendre digne de l’enfer. — Elles instruisent sur cette vérité : Sans la grâce je ne puis pas me préserver du péché ni faire aucun bien.
5. Fuyez les occasions prochaines d’être tenté. Celui qui s’expose au péril de pécher, pèche. — C’est dès le commencement de la tentation qu’il faut résister. — Ayez une grande dévotion à Marie, mère de toute pureté. — Si on a succombé à la tentation, il faut se hâter de gémir, de se punir, et d’aller faire avec douleur une confession bien sincère du péché grief qu’on a commis.