Imitation du Sacré-Cœur de Jésus-Christ (13)

Sacré-Cœur de Jésus saint François de Sales

Sacré-Cœur de Jésus, Il aime sans jamais se lasser. Il donne sans jamais s’épuiser. (Saint François de Sales)

EFFUSION DE CŒUR.

Cœur de Jésus brûlant d’amour pour moi, faites que mon cœur brûle d’amour pour vous.

Que ne puis-je être partout, et porter efficacement tous les chrétiens à se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus-Christ, et à faire continuellement ce qu’ils sauront pouvoir l’honorer et lui plaire ! Le Cœur matériel de Jésus-Christ mérite bien d’être honoré, puisque c’est le cœur d’un Homme-Dieu. Ce qui est une partie du Fils de Dieu fait homme, et ce qui a été le principe de sa vie mortelle, n’est-il pas digne de tous nos respects et de tous nos hommages ? Mais ce n’est pas seulement le Cœur de chair de Jésus-Christ qui est l’objet de la dévotion au Sacré-Cœur, ce sont encore les sentiments, et surtout l’amour infini que Jésus-Christ a eu pour nous. Ce Dieu Sauveur, qui a souffert et est mort pour l’expiation de nos péchés, et qui ensuite est ressuscité pour notre justification, a voulu, avant de monter au Ciel, nous laisser un gage continuel, dans le Très Saint Sacrement, de son ardent amour pour nous ; et c’est surtout là que Jésus-Christ veut que nous lui témoignions notre reconnaissance, que nous adorions son Divin Cœur en répondant à son amour par l’amour. Toutes les fois que nous visiterons le Saint Sacrement, rendons nos hommages au Sacré-Cœur de Jésus.

O mon Jésus, mille actions de grâces vous soient rendues ! C’est l’amour infini de votre Divin Cœur qui vous a porté à vouloir être toujours avec nous. Nous avions besoin de vous pour être fortifiés contre les assauts que nous livre continuellement l’esprit de malice. Ne souffrez pas qu’il nous séduise, que les vanités du monde nous éblouissent, et que nos passions nous entraînent. Par les mérites de votre Cœur Adorable, faites que nous ne succombions jamais à la tentation.

Leçon d’un ecclésiastique dévoué au Sacré-Cœur de Jésus : Sur les tentations.

1. Il n’est presque point de moments où vous ne soyez tenté, parce que l’ennemi de votre salut, qui a conjuré votre perte, n’est point éloigné de vous et qu’il ne dort jamais. — On est souvent tenté sans croire l’être, et l’on succombe souvent à la tentation sans penser ensuite qu’on a fait un grand mal, qu’on a offensé Dieu.

2. Parmi tant de chrétiens, y en a t-il beaucoup qui se reprochent et qui se repentent d’avoir péché par indévotion, lâcheté dans le service de Dieu, orgueil, vanité, amour-propre, désir déréglé de plaire, d’être estimé, approuvé, honoré ? Se reproche-t-on et se repent-on du désir de s’enrichir et de se satisfaire en tout ? — Si ces chrétiens succombent à la tentation sans presque sans apercevoir, c’est qu’ils ne craignent pas le péché véniel qui est le plus grand des maux après le péché mortel. — Pour ne pas pécher lorsqu’on est ainsi tenté, il faut veiller continuellement sur soi-même, marcher en la présence de Dieu, et dans le cours de la journée élever souvent son cœur à Dieu.

3. Il y a beaucoup de chrétiens qui s’imaginent n’être tentés que quand l’esprit impur leur livre des assauts : qu’ils se détrompent. Il est bien vrai que le démon de l’impureté est le plus redoutable ; qu’on peut pécher mortellement contre la pureté non-seulement par action et par parole, mais encore par désir et par pensée, lorsque l’on consent pleinement à ce désir et à cette pensée. Car, si on résiste constamment aux mauvaises pensées et à la délectation sensuelle qu’on éprouve souvent alors, on n’a point péché, on a même remporté une victoire.

4. Les tentations, loin d’être nuisibles, sont très-utiles lorsqu’on y résiste dès le commencement et constamment. Elles purifient lorsque dans le temps de la tentation on proteste à Dieu qu’on ne veut point l’offenser, qu’on ne veut prendre aucun plaisir qui lui déplaisent. —Elles humilient en faisant qu’on dit à Dieu : Venez à mon secours, ou je vais vous trahir et me rendre digne de l’enfer. — Elles instruisent sur cette vérité : Sans la grâce je ne puis pas me préserver du péché ni faire aucun bien.

5. Fuyez les occasions prochaines d’être tenté. Celui qui s’expose au péril de pécher, pèche. — C’est dès le commencement de la tentation qu’il faut résister. — Ayez une grande dévotion à Marie, mère de toute pureté. — Si on a succombé à la tentation, il faut se hâter de gémir, de se punir, et d’aller faire avec douleur une confession bien sincère du péché grief qu’on a commis.

Cœur Sacré de Jésus-Christ, qui avez été blessé pour nos iniquités, ayez pitié de nous.

Extrait de : Imitation du Sacré-Cœur de Jésus Christ, auteur anonyme, 1865.

Pensées sur le Sacré-Cœur de Jésus Pour Tous les Jours de l’Année : 1er Janvier

Sacré-Cœur de Jésus

Sacré-Cœur de Jésus

1er janvier. – S. Guillaume de Cluny. Moine.

Dieu nous fait passer d’une année à l’autre, donnant une leçon annuelle de l’anéantissement des années qui nous mènent à l’éternité. Elles s’en vont, ces années les unes après les autres : en dévidant leur durée, elles dévident notre vie mortelle. Oh ! que l’éternité est incomparablement plus aimable, puisque sa durée est sans fin, que ses jours sont sans nuit et ses contentements invariables ! (S. François de Sales)

Cœur Sacré de Jésus bénissez cette nouvelle année.

PRIÈRE. — Mon Dieu, mon unique bien, vous êtes tout pour moi, que je sois tout pour vous.

RÉSOLUTION. — Consacrer cette nouvelle année au Sacré-Cœur.

Extrait de : Pensées sur le Sacré-Cœur de Jésus Pour Tous les Jours de l’Année, auteur inconnu, 1901.

Imitation du Sacré Cœur de Jésus-Christ (8)

Cœur de Jésus source de nos espérances

Cœur de Jésus source de nos espérances.
Par Votre Résurrection j’espère la joie, et la félicité éternelles avec vous dans le Ciel.

EFFUSION DE CŒUR

Cœur de Jésus brûlant d’amour pour moi, faites que mon cœur brûle d’amour pour vous.

C’est à la dévotion au Sacré-Cœur que Saint François de Sales dut son éminente sainteté. Il devint si humble, si doux et si parfaitement uni à Dieu, parce qu’il faisait toujours son séjour dans le Cœur de Jésus ; les plus grandes occupations ne pouvaient l’en séparer. Connaissant par expérience la solidité de cette dévotion, il la conseillait aux personnes qu’il dirigeait, et un grand nombre de celles qui furent assidues aux pratiques qu’il leur donnait devinrent éminentes en piété. Ce fut surtout afin de faire honorer le Sacré-Cœur de Jésus qu’il fonda l’ordre des Filles de la Visitation. Non-seulement il leur recommandait cette dévotion, mais encore il leur inspirait du zèle pour la propager. Il voulut que dans toutes les maisons de son ordre ses Filles fissent une grande fête le jour qu’il avait désigné pour honorer cet Adorable Cœur. C’est ce grand saint, tout dévoué au Cœur de Jésus, qui leur donna pour le sceau de leurs armes un cœur percé de deux flèches, surmonté d’une croix entourée d’une couronne d’épines. O miséricordieux Jésus ! je me propose d’avoir des images de votre Divin Cœur, que je placerai dans tous les livres qui sont à mon usage journalier. En les considérant, je me rappellerai l’amour de Votre Cœur pour moi, et ma monstrueuse ingratitude de n’avoir pas répondu à cet amour.
Par les mérites infinis de Votre Adorable Cœur, accordez-moi l’esprit de mortification et d’humilité.

Leçon d’un Ecclésiastique dévoué au Sacré Cœur de Jésus : De la mortification intérieure, et de l’humilité de cœur.

1. Ne craignez pas de devenir insensé aux yeux des hommes pour l’amour de Jésus-Christ.— Que l’esprit de mortification vous porte à vous vaincre en tout, et que l’humilité de cœur vous engage à souffrir bien chrétiennement tout ce qu’il vous faudra souffrir. Vous ne souffrirez jamais autant que vous l’avez mérité.

2. Cette mortification intérieure et cette humilité de cœur vous procureront la vraie paix de l’âme, et une grande espérance que vous serez sauvé. La vie que vous mènerez sera sainte, et elle sera récompensée par la jouissance de la vie éternelle.

3. Demandez très-souvent à Dieu le courage nécessaire pour pratiquer ces deux vertus ; et quand l’occasion s’en présentera, tenez-vous avec respect en la sainte présence de Dieu, lui disant que vous êtes soumis à sa volonté par amour et dans le dessein de lui plaire.

4. Imitez tous ceux qui ont voulu marcher sur les traces de Jésus-Christ ; haïssez votre âme dans le temps, pour la posséder dans l’éternité. Appliquez-vous à vos devoirs, suivez les règles et les maximes de l’Évangile : vous paraîtrez un jour devant Jésus-Christ, revêtu de sa justice, soutenu de sa miséricorde et animé de son amour.

5. Tous les matins demandez à Dieu la grâce de commencer sans délai à le servir comme il désire de l’être. — Souvenez-vous qu’on ne retranche jamais rien par inconstance ou par dégoût de ses pieux exercices, sans que l’âme n’en souffre un grand dommage.

6. Il faut que le Seigneur vous trouve veillant lorsqu’il viendra. Ne soyez donc jamais oisif. Dans les intervalles qu’il y a d’une action à l’autre, que votre esprit se recueille et que votre cœur prie.

Vous voudriez contenter Dieu, vous donner tout à lui ; mais ces désirs n’ont-ils pas été faibles et languissants ? Vous ne travaillez pas efficacement à votre salut, si vos œuvres ne répondent pas à vos désirs, si vous êtes infidèle aux résolutions que vous prenez.

Cœur sacré de Jésus Christ, qui avez été blessé pour nos iniquités, ayez pitié de nous.

Extrait de : Imitation du Sacré-Cœur de Jésus Christ, auteur anonyme, 1865.