Prière et Litanies pour la France

La Prière pour la France – Jeanne d’Arc au bûcher par Maxime Réal del Sarte.


Mon Dieu, par les mérites infinis du Cœur de Jésus, accordez à la France des chefs chrétiens, qui accomplissent enfin le vœu du Roi-martyr et lui consacrent cette France que vous aimez toujours.
Daignez répandre sur elle les bénédictions spirituelles et temporelles que vous lui avez promises, dès qu’elle rendrait à ce Cœur infiniment bon et infiniment adorable, avec l’hommage intérieur et privé, l’hommage public et social qui lui est dû à mille titres.
Nous vous en supplions, Seigneur, au nom de sa passion et de sa mort, au nom de son sang très-précieux qui ne cesse de couler pour nous. Ah ! convertissez les pécheurs ; relevez notre patrie ; glorifiez la sainte Église, notre mère ; protégez et consolez son auguste Chef, notre bien-aimé Père.
Ainsi soit-il.

Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de la France.
Cœur immaculé de Marie, priez pour la France.
Notre-Dame du Sacré-cœur, priez pour la France.
Notre-Dame de la Salette, priez pour la France.
Notre-Dame de Lourdes, priez pour la France.
Notre-Dame de Pontmain, priez pour la France.
Notre-Dame de France, priez pour la France.
Notre-Dame des Victoires, priez pour la France.
Notre-Dame de Chartres, priez pour la France.
Notre-Dame de Fourvière, priez pour la France.
Notre-Dame de la Garde, priez pour la France.
Notre-Dame de Liesse, priez pour la France.
Notre-Dame de la Treille, priez pour la France.
Notre-Dame de Rocamadour, priez pour la France.
Notre-Dame de la Délivrande, priez pour la France.
Notre-Dame de Boulogne, priez pour la France.
Notre-Dame de Bon-Secours, priez pour la France.
Notre-Dame d’Espérance, priez pour la France.
Saint Michel, antique patron de la France, priez pour la France.
Saint Joseph, patron de l’Église catholique, priez pour la France.
Sainte Anne, mère de Marie, priez pour la France.
Saint Martin, apôtre des Gaules, priez pour la France.
Saint Remi, consécrateur du premier roi très-chrétien, priez pour la France.
Sainte Clotilde, priez pour la France.
Sainte Geneviève, priez pour la France.
Saint Louis, priez pour la France.
Vous tous, anges du Ciel, saints et saintes de Dieu, intercédez pour nous auprès du Cœur très-miséricordieux de Jésus. Ainsi soit-il.

Extrait de : Un Nouveau Mois du Sacré-Cœur, par le Père Victor Alet (S.J.), 1874.

Instaurare omnia in Christ
Instaurer toutes choses dans le Christ
Cœur de Jésus, Sauvez la France !

Pensées sur le Sacré-Cœur de Jésus Pour Tous les Jours de l’Année : 3 Janvier

Sainte Geneviève et le Sacré-Cœur de Jésus
Sainte Geneviève, Mère de la Patrie, priait et veillait sur Paris. Sacré-Cœur de Jésus – In Hoc Signo Vinces.

3 Janvier – SAINTE GENEVIÈVE, vierge.

Le Christ aime toujours les France, son Cœur Sacré s’attendrit sur leur sort comme sur son ami Lazare, dont il pleure la mort et il est assez puissant pour nous ressusciter si nous l’invoquons avec un cœur contrit et humilié. En nous consacrant au Sacré-Cœur de Jésus, nous ne devons pas oublier que la voie la plus sûre pour y arriver est le très pur et le très saint Cœur de Marie (Mgr Delalle.)

PRIÈRE. – Mon Dieu, mon unique bien, vous êtes tout pour moi, que je sois tout pour vous.

RÉSOLUTION. – Demander au Sacré-Cœur le salut de la France.

Extrait de : Pensées sur le Sacré-Cœur de Jésus Pour Tous les Jours de l’Année, auteur inconnu, 1901.

Sainte Geneviève veillait sur Paris vignette Sacré-Cœur
Sainte Geneviève. Elle veillait encore ! Vignette du Drapeau National du Sacré-Cœur, Honneur et Patrie. Époque première guerre mondiale.

Prières pour la France, par Raoul Follereau

Priere por la France Raoul Follereau

Prière au Christ « qui aime les Francs »

Seigneur, qui avez fait de ce pays comme un reflet de votre Ciel
Prenez en pitié la terre de France
Seigneur qui avez donné à ses fils, durant tant de siècles,
des trésors d’héroïsme, de sagesse et de sainteté
Prenez en pitié l’âme de la France.
Lorsque Paris fut menacé, Vous avez voulu Sainte Geneviève ;
Quand la Patrie fut envahie, Vous avez voulu Sainte Jeanne d’Arc.
Et parce que ce pays est le Vôtre,
Vous l’avez fait défendre et sauver par des Saints.

***

Avant même qu’elle fut la France, Vous l’aviez déjà désignée comme un refuge,
quand aux rivages de Provence débarquèrent, cherchant asile,
ceux dont les hommes maudissaient l’amour saint qu’ils avaient pour Vous
Seigneur, Souvenez-Vous de la terre qui reçut Madeleine, Marthe et Lazare.
Souvenez-vous du pacte de Tolbiac, et du vœu de Louis XIII,
et de la consécration de la France à Montmartre.
Pour Saint Louis aux Croisades, pour Saint Vincent aux Galères,
pour tous ceux qui sont morts, Seigneur, pour votre cause,
dans la douceur de votre foi,
prenez en pitié la terre et l’âme de la France.

***

Vous nous avez envoyé de grandes épreuves ;
la Patrie souffre et saigne et pleure à vos genoux.
Seigneur, nous avons mérité les maux qui nous accablent.
Si nous implorons votre miséricorde, ce n’est point pour nous,
pour nos personnes chétives, ou nos biens illusoires,
mais pour la France en qui Vous avez mis les signes de votre immortalité.
La France que Vous avez voulue renait sous votre providence ;
daignez en accueillir les promesses et les fleurs.
Et donnez-nous le courage quotidien pour la besogne obscure qu’elle demandera.
Faites que nous soyons grands pour être dignes d’elle, et pour,
à travers sa vie et sa gloire, Vous mieux comprendre et Vous mieux aimer.
Ainsi soit-il.

Raoul Follereau.

Le Sacré-Cœur, Salut du Monde et de la France, par le Chanoine Coubé (5)

porte-timbre la France au Sacré-Coeur

Vignette porte-timbre « La France au Sacré-Cœur« .
Époque première guerre mondiale

« Ainsi, messieurs, la première raison que nous avons de recourir au Sacré-Cœur, c’est son amour ; il en est une autre, c’est l’extrême nécessité où nous sommes.

Nous avons, en des jours de folie, gravement offensé l’Ami céleste qui nous avait distingués entre tous les peuples et par là mérité des châtiments exceptionnels. La nation qui était la perle du monde en est devenue la risée, et elle a entendu des étrangers passer devant ses ruines, branlant la tête et disant : « La voilà donc, la nation jadis si parfaite et si belle ? Hæccine urbs perfecti decoris ?» Elle a subi toutes les humiliations qui peuvent courber un front, toutes les angoisses qui peuvent faire saigner un cœur. Elle a vu ses fils les plus vaillants égorgés par l’ennemi, ses fils les plus purs fusillés par leurs frères. Et l’avenir lui apparaît encore plus sombre et plus désolé !

Oriflamme Sacré-Coeur de Jésus Sauvez la France
Oriflamme « Sacré-Cœur de Jésus Sauvez la France », époque première guerre mondiale.

Attila n’est plus à nos portes, mais il est dans nos murs. Il s’appelle l’anarchie, et ses hordes, plus sauvages que les Huns, méditent d’arroser avec le sang des prêtres les ruines fumantes de la société. Attila est au milieu de nous, brandissant le fer et la torche ; mais où est Geneviève pour le mettre en fuite ?

L’étranger ne foule plus quelques-unes de nos provinces comme au quinzième siècle, mais il pénètre partout par la presse cosmopolite et mille influences occultes. L’étranger nous insulte jusque chez nous : mais où est Jeanne d’Arc pour le bouter dehors?

Une coalition de forces sataniques s’est formée contre nous, et son but, je ne crains pas de le dire tout haut, c’est de tuer notre pays. L’heure est grave, décisive. Jamais la France, depuis son origine, n’a traversé une crise aussi redoutable, couru un tel danger. On veut la tuer par tous les moyens, la noyer dans la boue et le sang, la déshonorer aux yeux de l’Europe et la démembrer, en finir, en un mot, avec elle comme jadis avec l’Irlande. C’est le mot d’ordre sorti de l’enfer, adopté par les officines ténébreuses où l’on conspire avec l’enfer, approuvé par l’étranger qui convoite notre héritage. Et le mot d’ordre s’exécute lentement, habilement, et nous assistons à l’œuvre impie, effroyable, la mort dans l’âme, les mains liées par une secte impie, impuissants ! Ah ! un sauveur ! mon Dieu! un sauveur ! car nous périssons : Domine, salva nos, perimus !

Un Sauveur ! Ah ! messieurs, comme je vous le disais tout à l’heure, il est inutile de le chercher parmi les hommes. La pauvre France est bien isolée aujourd’hui : il y a autour d’elle plus d’envies et de haines que de sympathies. Et puis si les sympathies sont brillantes, elles sont bien lointaines, et leur splendeur d’aurore boréale ne suffit pas à chasser les noirs nuages. A supposer d’ailleurs qu’elles nous servent dans une guerre étrangère, elles ne peuvent rien pour nous dans une crise intérieure. Or, le danger n’est-il pas là aussi, et là surtout peut-être ?

Notre solitude serait donc effrayante, si nous n’avions un ami divin, Celui dont je vous ai rappelé la prédilection pour notre pays, et dont l’amitié vaut plus pour nous que toutes les alliances, si précieuses soient-elles. Il est vrai, Il est parfois contraint par nos ingratitudes à nous abandonner pour un temps ; mais Il revient dès que nous nous repentons de nos fautes et recommençons à L’aimer. Or n’est-ce pas là ce que nous faisons aujourd’hui ? Est-ce que cette consécration n’est pas un grand acte de réparation et d’amour de la France pénitente et dévouée au Cœur de Jésus : Gallia pœnitens et devota ?

Gallia poenitens et devota, almanach Notre-Dame de France 1919

Gallia poenitens et devota, almanach Notre-Dame de France 1919.

Gallia pœnitens et devota, ce mot qui brillera sur les mosaïques de cette église, ce mot que la Savoyarde semble jeter sur Paris dans chacune de ses magnifiques vibrations, il est des hommes qui s’en indignent et qui feignent d’y voir une insulte à la patrie et une provocation. Hélas ! nous vivons dans un siècle où tout ce qui est bon et grand est une provocation, sans doute à tout ce qui est mauvais et bas. Dieu lui-même semble une provocation, dès qu’Il ose paraître : aussi on Lui demande de se cacher ! Ne nous laissons pas plus intimider que Dieu, Chrétiens, sachons paraître, et disons bien haut : Gallia pœnitens et devota. Par là nous n’insultons pas notre mère. Au contraire, nous l’honorons, nous travaillons à sa résurrection, nous nous montrons les meilleurs de ses fils quand nous appelons les bienfaits avec les pardons divins sur sa tête inclinée. Crions donc du fond de l’abîme où nous nous débattons avec elle : Cœur de Jésus, ayez pitié de la France ! Cœur de Jésus, sauvez la France qui se repent et qui vous aime : Gallia pœnitens et devota !

Sacratissimo Cordi Jesu Gallia poenitens et devota

Sacratissimo Cordi Jesu Gallia poenitens et devota

Extrait de : Le Sacré-Cœur, Salut du Monde et de la France, Discours Prononcé le 18 Juin 1899 en la Basilique de Montmartre par le Chanoine Stéphen Coubé (S.J.).