Adorons l’Enfant Jésus

Venite adoremus l'Enfant-Jésus répand ses bienfaits sur vous

Image pieuse de la Maison D. Saudinos Ritouret. Gravure par J.-M. Breton.

VENITE ADOREMUS
Je prie l’Enfant-Jésus de répandre sur vous la plénitude de ses bienfaits. (Abbé Perreyve)

+++

Image pieuse Crèche Nativité

Détail d’une image pieuse datant de la fin du XIXe siècle.

Peinture Crèche Nativité Noël

Exercices de la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus (1)

Cœur de Jésus refuge d'amour abbé Perreyve

« Heureuse l’âme qui a su se faire dans le Cœur de Jésus un éternel refuge d’amour. » Abbé Perreyve.


Introduction à cette Dévotion

Chrétiens,

Voici le Cœur qui vous a tant aimé. Il porte sur lui les preuves de son amour. Cette Croix, ces épines, cette large blessure, ce sang qui en sort à grands flots, tout cela ne vous dit-il pas qu’il vous a aimé jusqu’à l’excès ? et ces flammes ardentes qui en jaillissent ne vous assurent-elles pas qu’il brûle encore d’amour pour vous, malgré votre indifférence pour lui, malgré votre ingratitude, et tous les outrages que vous ne cessez de lui faire ? Écoutez la voix d’amour qui sort de cette plaie sacrée : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai, venez, hâtez-vous. Voilà la vie ; entrez dans cette ouverture que l’amour a faite, vous y trouverez le salut, le bonheur et la vie.

Allons donc, Chrétiens, allons à cet aimable Cœur, dévouons-nous tous à ce Cœur qui nous appelle pour nous guérir et pour nous sauver. Quelque profondes que soient nos plaies, il les guérira : quelque désespérée que paraisse notre cause, il est tout-puissant, il nous sauvera. Rien ne résiste à sa volonté, rien n’est capable d’épuiser son amour. Mettons ce divin Cœur entre Dieu irrité et nous ; opposons à la justice du Père, le Cœur bien-aimé du Fils, et ce Dieu vengeur laissera tomber la foudre de ses mains, et ce Cœur si miséricordieux nous réconciliera avec notre Juge.

Le Sauveur du monde, par un dernier effort de son amour, a voulu manifester son Cœur aux hommes en ces derniers siècles, afin de toucher leurs insensibles cœurs. Il se plaint qu’il ne reçoit de la plupart que des ingratitudes. Eh ! dans quel temps lui en a-t-on marqué davantage que dans ces dernières années ? Ah ! craignons que si nous ne nous rendons pas à lui après ce dernier effort, il ne change à notre égard, et qu’il ne nous tienne à peu près ce langage : Ils ont fermé leur cœur aux lumières de ma grâce ; je les vomirai loin de mon cœur : j’enverrai mes flèches de sang pour les repousser encore plus loin, et ils ne seront plus mon peuple.

Le moyen de détourner de nous ce malheur, le plus grand que nous ayons à craindre, c’est de nous dévouer au Cœur de Jésus, et de nous appliquer à imiter ses vertus. Déjà plusieurs milliers de Catholiques viennent de se consacrer à lui. Heureux si, en se dévouant au Cœur le plus saint, le plus pur, le plus parfait, ils s’efforcent de lui ressembler ! C’est par-là seulement qu’ils mériteront le titre de dévots au Sacré-Cœur de Jésus. Qu’ils s’étudient donc à donner à tous les Fidèles des exemples de douceur, d’humilité,de charité,de patience, d’une vie sans reproche, et d’une inébranlable constance dans la foi. Que de merveilleux effets n’opérerait pas une telle conduite ! Édifiées par tant de vertus, combien d’âmes lâches et indifférentes pour leur salut viendront enfin chercher dans le Cœur du Dieu d’amour, ce feu céleste qu’il est venu apporter sur la terre, et dont il voudrait que tous les cœurs fussent embrasés ! Combien d’aveugles qui s’obstinent à fermer les yeux à la lumière, les ouvriront enfin, et renonceront pour toujours à leurs funestes erreurs ! Combien de pécheurs, qui s’endurcissent dans le crime, commenceront à trembler sur leur malheureux état, et feront de généreux efforts pour en sortir. Enfin, la Religion plus aimée, plus respectée, parce qu’elle sera plus connue et mieux pratiquée, reprendra son premier empire, et régnera sur tous les cœurs.

Ce sera votre ouvrage, ô Cœur Sacré de Jésus ! opérez, nous vous en conjurons, opérez cet admirable changement. Faites-vous connaître, ô mon Dieu ! et quand on vous connaîtra, pourra-t-on ne pas vous aimer ? Oh ! que ne puis-je vous faire connaître de toutes les créatures ! Du moins je dirai sans cesse avec vos vrais adorateurs :

« Au Cœur Sacré, au Cœur divin, au Cœur adorable de Jésus, au plus saint, au plus aimable, au plus adorable de tous les Cœurs, gloire, honneur, actions de grâces soient rendues dans tout l’univers, de la manière la plus parfaite, par l’amour le plus ardent, par toutes les créatures, durant tous les siècles, et au-delà de l’éternité. »
Ainsi soit-il.

Extrait de : Exercices de la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, à l’Usage d’une Confrérie Établie à Semur en Brionnois, 1826.

Marie, Notre Espérance !

Image pieuse Marie notre espérance par l'abbé Perreyre
Abbé Perreyve.