L’Évangile À Bras-Le-Corps – 03 – Saint Jean-Baptiste, par l’Abbé Laguérie (IBP)

Troisième épisode de la série consacrée à l’étude de l’Évangile par Monsieur l’Abbé Philippe Laguérie de l’Institut du Bon Pasteur (IBP).

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L’Évangile À Bras-Le-Corps – 02 – Saint Jean, par l’Abbé Laguérie (IBP)

Deuxième épisode d’une série consacrée à l’étude de l’Évangile par Monsieur l’Abbé Philippe Laguérie de l’Institut du Bon Pasteur (IBP).

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L’Évangile À Bras-Le-Corps – 01 – Abbé Laguérie (IBP)

Premier épisode d’une série consacrée à l’étude de l’Évangile par Monsieur l’Abbé Philippe Laguérie de l’Institut du Bon Pasteur (IBP).

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L’Évangile, Remède aux Inégalités Sociales

L’Évangile guide sûr pour la vie

« L’Évangile est le guide le plus sûr dans le sentier épineux de la vie. »
Image pieuse de type « canivet » de la Maison Félix à Paris. Fin XIXe Siècle

« Messieurs, on ne saurait trop le redire : il est ici-bas un grand mystère qu’il sera toujours impossible d’expliquer d’une façon satisfaisante en dehors des doctrines et des exemples du Fils de Dieu fait homme, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ce mystère inexplicable, c’est l’inégalité des hommes sur la terre : inégalité nécessaire, inévitable, qui renaît le lendemain du jour où un rêve généreux avait cru l’abolir, et qui est une loi évidente de ce monde périssable. Oui, quoi que l’on fasse, il y a toujours eu et il y aura toujours en ce monde des grands et des petits, des riches et des pauvres, des maîtres et des serviteurs. Égaux devant la loi, les hommes ne le deviendront pas pour cela devant le sort ; le fait sera toujours en désaccord avec la théorie, et l’on n’amènera pas la fortune à tenir sa balance égale comme la justice. Mais ce fait, comment l’expliquer de manière à justifier le suprême dispensateur de tous les dons ? Comment l’expliquer surtout de manière à satisfaire ceux qui ont reçu la moindre part dans la distribution des biens d’ici-bas ?

Je l’affirme hardiment, Messieurs : quoi que l’on fasse, impossible, éternellement impossible de concilier les deux termes extrêmes de la société des hommes, si Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, ne s’interpose entre eux pour les rapprocher. « La religion qui est venue et qui a dit : Il n’y a qu’un Dieu ; il a souffert lui-même, souffert pour vous ; la religion qui a montré Dieu sur une croix, c’est elle qui a subjugué les hommes en répondant à leur raison par l’unité de Dieu, en touchant leur cœur par la déification de la douleur. » C’est un homme d’État [Adolphe Thiers], un écrivain célèbre de ce temps, qui l’a dit ainsi avant moi dans le meilleur chapitre de son livre : De la propriété. Pour l’honneur de sa mémoire, et dans l’intérêt de son éternel avenir, j’ai confiance qu’il ne se départira jamais de ce langage chrétien. Ce vœu est trop sincère et il procède d’un sentiment trop sérieux pour qu’il me soit reproché.

Oui, l’étable du nouveau-né de Bethléem, la boutique de l’adolescent de Nazareth, le lit d’incomparable douleur du patient du Calvaire : voilà la réponse décisive à l’homme de travail et de peine qui demande compte de sa situation si différente de celle des heureux du siècle. Rien n’a été dit tant que ce dernier mot n’a pas été prononcé. La Croix est le seul pacte d’alliance entre les grands et les petits ; l’Évangile est l’unique traité de paix entre le patron et l’ouvrier, entre l’homme qui semble n’être venu au monde que pour posséder et jouir, et celui qui parait n’avoir pour partage que de travailler et souffrir.  »

Source : Allocution pour l’Inauguration du Cercle Catholique Ouvrier de Châtellerault, 17 oct. 1875, par le Cardinal Louis-Édouard Pie.