Youtube Collabore avec les jihadistes sur le Sujet de la Liberté d’Expression – David Wood

Une vidéo traduite par AmbiguitY. En cas de censure, vous pourrez la retrouver ICI.

La Vie Chrétienne par Mgr Freppel – 3 – Liberté et Détachement

Détachement mène au royaume de Dieu

« Bienheureux les pauvres par le détachement, parce que le Royaume des Cieux est à eux. »

Opposer à l’esprit d’orgueil le sentiment de la dépendance ou l’humilité de la foi, telle est la ligne de conduite que Jésus-Christ nous trace au milieu de cette deuxième épreuve offerte à la liberté humaine. Là cependant ne se borne point le rôle de la tentation dans la vie de l’homme. De même qu’elle s’interpose entre les sens et l’esprit, qu’elle vient se placer entre l’esprit et Dieu, elle s’attaque à la volonté en ouvrant devant nous une perspective de fausse grandeur, en nous détournant du service de Dieu par l’appât des richesses. « Vous serez comme des dieux » je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores : telle est la proposition que Satan renouvelle à chaque homme sous une forme quelconque ; du jardin de l’Éden à la montagne du désert, et de là jusqu’à nous, tous les échos de la terre se sont renvoyé ce troisième mot de la tentation.

Il suffit, en effet, de prêter l’oreille aux bruits du monde pour se convaincre que cette voix n’a rien perdu de son charme séducteur. Elle sort, cette voix, elle sort de nous-mêmes, expression de ce désir illimité de la possession qui nous est inné comme l’esprit d’indépendance, comme l’amour du plaisir. Elle sort de ces écrits périodiques qui allument et nourrissent la fièvre du gain. Elle sort de ces programmes fastueux qui irritent la convoitise sans pouvoir la satisfaire, qui promettent la richesse non pas au travail persévérant et honnête, mais à d’heureux hasards. Elle sort de ces temples de la fortune où comme jadis dans les sanctuaires du paganisme l’idole finit souvent par dévorer ses adorateurs. « Je te donnerai toutes ces choses, si, te prosternant, tu m’adores » répète le tentateur en reproduisant sous nos yeux ce mirage fallacieux, je te donnerai toutes ces choses, si tu te voues à mon culte qui est le culte de la matière, si pour arriver à ton but tu ne te montres pas scrupuleux dans le choix des moyens, si tu sais sacrifier à propos la probité à l’intérêt et l’honneur au succès, si tu caches l’injustice sous le voile de l’habileté et que tu appelles science des affaires ce qui est la perversion du sens moral ; si enfin, au milieu de cette recherche ardente, passionnée, tu oublies Dieu, ton âme, ton salut, oh alors ! je te donnerai toutes ces choses.

A cela que répond Jésus-Christ ? « Vous adorerez le Seigneur votre Dieu et vous ne servirez que lui. » Remarquez-le, mes frères, Jésus-Christ ne dit pas que les biens de la terre soient un mal ; il ne défend nullement de les estimer ou de les acquérir dans les limites de la justice et de la modération. Non, ce qu’il défend, c’est d’y attacher son cœur, d’y aspirer comme au but unique de la vie, de s’en faire le serviteur ou l’esclave, selon la forte expression de saint Cyprien, tandis qu’à Dieu seul appartient l’hommage de tout notre être. Servez Dieu, nous dit le Sauveur, donnez-vous à lui de cœur et d’âme, et alors vous désirerez ces choses avec moins d’ardeur, vous les rechercherez par les seuls moyens que la conscience approuve, vous les posséderez avec plus de fruit, et vous les perdrez avec moins de regret. Servez Dieu fidèlement, et au lieu de devenir l’esclave des biens de la nature, vous les ferez servir à la sanctification de votre âme : vous rapporterez à Dieu l’éclat dont les hommes entourent votre nom, vous exercerez pour le bien l’autorité dont vous êtes revêtu, vous emploierez vos richesses au soulagement de vos frères. Servez Dieu dans la sincérité de votre foi, et les obstacles se changeront en moyens ; ce qui pouvait être une cause de perdition deviendra pour vous un instrument de salut, et ce qui devait vous détacher de Dieu vous élèvera vers lui ; car toutes choses tournent au bien pour ceux qui servent Dieu avec amour.

La vie de l’homme est une épreuve offerte à sa liberté, et cette épreuve est destinée à montrer ce que nous sommes et ce que nous valons. Dieu, dit Tertullien, n’a pas voulu que l’homme fût bon par nécessité, mais qu’il le devînt par choix. En agissant de la sorte, Dieu a traité l’homme avec respect, selon le beau mot de la Sainte Écriture ; il a laissé à notre libre arbitre un champ illimité ; il a placé devant nous la vie ou la mort : à nous de choisir. Telle est la part que Dieu nous a faite, et cette part, elle est grande et belle, digne de celui qui nous offre l’épreuve, digne de nous qui la subissons. C’est la gloire de l’humanité, que Dieu ait mis sa destinée au prix d’un combat, et qu’elle ne puisse plus trouver le bonheur que dans ce qui fera son mérite. Assurément il en coûte à notre nature déchue de lutter avec elle-même, ses vices et ses passions ; mais c’est la lutte qui nous fortifie, c’est la lutte qui nous élève : semblables à ces arbres généreux qui ne montent si haut que parce que les secousses de l’orage ont éprouvé leur force. Si rien n’est moins facile, rien n’est plus beau ni plus glorieux que cette lutte où Dieu nous assiste, où les anges nous contemplent, où les saints nous encouragent, où l’Église nous bénit, et où Jésus-Christ, après avoir combattu comme nous, nous donne l’espoir de triompher avec lui : c’est après avoir été éprouvé que l’homme recevra la couronne de la vie. Ainsi soit-il !

Extrait de : La Vie Chrétienne, Sermons Prêchés à la Chapelle des Tuileries, par Mgr Charles-Émile Freppel. 1865.

Détachement des créatures à l'exemple de la Vierge Marie

DÉTACHEMENT DES CRÉATURES

À l’exemple de Marie, détachez votre cœur des choses d’ici-bas et consacrez-le tout entier à Dieu seul.

Pratique : faites toutes vos actions dans les sentiments du Cœur de Marie.
Oraison jaculatoire : Cœur de Marie, image parfaite du Cœur de Jésus, priez pour nous.

Douzième Exhortation de Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars : la Grâce

Image pieuse Saint Jean-Marie Vianney curé d'Ars

Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, Priez Pour Nous.

Pouvons-nous, par nos propres forces, éviter le péché, pratiquer la vertu ?

Non, mes enfants, nous ne pouvons rien sans la grâce du bon Dieu : c’est un article de foi ; c’est Jésus-Christ lui-même qui nous l’a enseigné. Voyez : l’Église pense et tous les saints ont pensé avec elle, que la grâce nous est absolument nécessaire, et que sans elle nous ne pouvons ni croire, ni espérer, ni aimer, ni faire pénitence de nos péchés. Saint Paul, qui n’était pas un faux dévot, nous assure de son côté que de nous-mêmes nous ne pouvons pas même prononcer le nom de Jésus d’une manière méritoire pour le ciel.

De même que la terre ne peut rien produire si le soleil ne la féconde ; de même nous ne pouvons rien faire de bien sans la grâce du bon Dieu.

La grâce, mes enfants, est un secours surnaturel qui nous porte au bien ; par exemple, voilà un pécheur qui entre dans une église et entend une instruction ; le prédicateur parle, de l’enfer, des rigueurs du jugement de Dieu ; il se sent poussé intérieurement à se convertir ; ce mouvement intérieur est ce que l’on appelle la grâce. Voyez, mes enfants ; c’est le bon Dieu qui prend ce pécheur par la main et qui veut lui apprendre à marcher. Nous sommes comme de petits enfants, nous ne savons pas marcher dans le chemin du ciel, nous chancelons, nous tombons, si la main du bon Dieu n’est pas toujours là pour nous soutenir. O mes enfants, que le bon Dieu est bon ! Si nous pensions à tout ce qu’il a fait, à tout ce qu’il fait encore chaque jour pour nous, nous ne pourrions pas l’offenser, nous l’aimerions de tout notre cœur ; mais nous n’y pensons pas ; voilà ce qu’il en est….. Les anges pèchent et ils sont précipités en enfer. L’homme pèche et Dieu lui promet un libérateur. Qu’avions-nous fait pour mériter cette faveur ? Qu’avons-nous fait pour mériter de naître dans la religion catholique, tandis qu’il y a tant d’âmes qui se perdent tous les jours dans les autres religions ?

Qu’avons-nous fait pour mériter d’être baptisés, tandis qu’il y a tant de petits enfants, en France, comme en Chine, en Amérique, qui meurent sans le baptême ? Qu’avons-nous fait pour mériter le pardon de tous les péchés que nous commettons depuis l’âge de raison, tandis qu’il y en a tant qui sont privés du sacrement de pénitence ?

O mes enfants, saint Augustin dit, et c’est bien vrai, qu’il cherche en nous ce qui mérite que Dieu nous abandonne, qu’il le trouve, et que s’il cherche ce qui nous rend digne de ses dons, il ne trouve rien ; c’est qu’en effet, il n’y a rien, nous ne sommes que cendre et péché.

Tout notre mérite, mes enfants, est de coopérer à la grâce. Voyez : une belle fleur, sans le soleil, n’a ni beauté, ni éclat, car pendant la nuit elle est toute flétrie, toute languissante ; le soleil se lève le matin, la voilà qui se redresse tout-à-coup, et s’épanouit ; il en est de même de notre âme, par rapport à Jésus-Christ, le vrai soleil de justice : elle n’a de beauté intérieure, que par la grâce sanctifiante. Pour recevoir cette grâce, mes enfants, notre âme doit se tourner vers le bon Dieu par une vraie conversion ; nous devons lui ouvrir notre cœur, par un acte de foi et d’amour. De même que le soleil ne peut à lui seul faire épanouir une fleur si elle est déjà morte ; de même la grâce du bon Dieu ne pourra pas nous ramener à la vie, si nous ne voulons pas quitter le péché…

Image pieuse Saint Jean-Marie Vianney Ars aimer Dieu
Mon Dieu faites-moi la Grâce de vous aimer autant qu’il est possible que je vous aime. Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars.

Dieu nous parle sans cesse par ses bonnes inspirations ; il nous envoie de bonnes pensées, de bons désirs. Dans la jeunesse, dans la vieillesse, dans tous les malheurs de la vie, il nous exhorte à recevoir sa grâce, quel usage faisons-nous de ses avertissements ? En ce moment même, coopérons-nous bien à la grâce ? ne lui fermons-nous pas les portes de notre cœur ? Songez que le bon Dieu vous demandera compte, un jour, de ce que vous avez entendu aujourd’hui ; malheur à vous, si vous étouffez le cri qui s’élève dans le fond de votre conscience ! Nous sommes dans la prospérité, nous vivons au milieu des plaisirs, tout bouffis d’orgueil, notre cœur est de glace pour le bon Dieu. C’est une boule de cuivre que les eaux de la grâce ne peuvent plus pénétrer ; c’est un arbre qui reçoit la douce rosée et qui ne porte plus de fruits…

Prenons garde, mes enfants ; faisons attention de ne pas manquer à la grâce. Le bon Dieu nous laisse libres de choisir la Vie ou la mort : si nous choisissons la mort, nous serons jetés au feu, et il faudra brûler éternellement avec les démons. Demandons pardon à Dieu d’avoir abusé jusqu’à présent des grâces qu’il nous a faites, et prions-le humblement de nous en accorder de nouvelles.

Extrait de : Ars ou le Jeune Philosophe Redevenu Chrétien Renfermant Seize Exhortations ou Catéchismes du Curé d’Ars, auteur anonyme, 1851.

Vraie et fausse liberté

La fausse liberté et les crimes de la révolution, dont madame Roland

Madame Roland victime de la machine infernale révolutionnaire qu’elle avait contribué à créer. La liberté qu’elle évoque est, bien entendu, la fausse liberté dénoncée par Louis Rupert.

+++

« La liberté, pour tout être auquel peut se joindre l’idée exprimée par ce mot, est la puissance d’exercer ses facultés conformément à sa fin. Mais la tendance de notre siècle n’est pas seulement, comme à toutes les époques, d’oublier la fin surnaturelle de l’homme; elle est encore d’en faire systématiquement abstraction, de constituer deux ordres séparés et indépendants, l’un purement naturel, extérieur et politique, l’autre surnaturel, invisible et spirituel; de là deux causes qui produisent la même erreur en matière de liberté. Que l’on oublie la fin de l’homme, ou que l’on en fasse volontairement abstraction, il n’y a plus de règle pour discerner le bon ou le mauvais usage de la liberté, c’est-à-dire pour distinguer la liberté de la licence, pour saisir la différence essentielle et radicale entre l’une et l’autre. Il ne reste plus, pour les définir toutes deux, que ces mots : puissance d’exercer ses facultés ; la liberté peut être invoquée au profit du mal et de l’erreur tout comme à l’avantage du bien et de la vérité ; la licence n’existe plus, elle n’est qu’un mot vide de sens, ou bien on ne consent à la reconnaître que lorsqu’elle arrive à ces révoltantes extrémités que personne n’est censé vouloir.

Voilà la confusion dans laquelle est tombé le langage depuis bientôt un siècle ; et à la faveur de cette confusion les scènes de désordre les plus sanglantes ont pu s’accomplir, la plus épouvantable tyrannie a pu s’exercer au nom de la liberté ! Et après quarante ans de leçons données par la Providence pour voir, réfléchir et comprendre, il s’est trouvé encore, en 1830, des hommes d’intelligence et de talent qui se sont levés au nom du catholicisme pour demander la liberté dans le sens révolutionnaire, c’est-à-dire une liberté qui profite au mal autant qu’au bien, qui ne se distingue en rien de la licence, et qui constitue à l’erreur les mêmes droits qu’à la vérité.

Quand on demande au nom du catholicisme ce que l’Église catholique ne peut ni désirer, ni proclamer, ni admettre, il faut s’attendre à être désavoué par elle. Le chef de l’Église ne tarda pas à protester contre les systèmes que l’on voulait établir sur de fausses notions de la liberté ; il réprouva et flétrit, avec la plus grande énergie d’expressions, toute revendication de prétendus droits au profit de l’erreur et de l’impiété. Ses paroles furent écoutées avec respect; elles opérèrent le vide et l’isolement autour du chef du la nouvelle école; on put croire que l’erreur moderne était confondue et n’aurait plus de partisans que les irréconciliables ennemis de l’Église et de la vérité.

Mais la soumission du cœur ne guérit pas toujours les maladies et les infirmités de l’esprit. Le mot de liberté avait troublé bien des têtes, et l’on y restait d’autant plus attaché qu’on le comprenait moins. On s’était imaginé qu’il pouvait être un mot d’ordre au moyen duquel les deux camps qui se partagent le monde pourraient se confondre en un seul, et il en coûtait de renoncer aux conquêtes brillantes que l’on s’était flatté de faire en inscrivant ce mot sur son drapeau. Après s’être incliné devant la parole du Pontife suprême, on se remit à l’œuvre à peu près comme si elle n’avait pas été prononcée. On crut pouvoir l’éluder en se disant qu’elle avait condamné en principe la liberté de l’erreur, mais qu’elle n’avait point prétendu décider si, dans l’état actuel des sociétés, il ne valait pas mieux réclamer une liberté égale pour tous, même pour ceux qui veulent le mal et l’erreur, afin de l’obtenir au profit de la vérité.

Et là-dessus on préconisait outre mesure la puissance de la vérité, qui est, disait-on, assez forte pour triompher par elle-même de tous les obstacles et de toutes les résistances, sans avoir besoin d’aucun appui étranger, d’aucun moyen de répression extérieure. On oubliait sans doute que la Vérité incarnée, et se communiquant aux hommes par toutes les inventions de la charité divine, avait dû subir le supplice de la croix, et que tous ceux qui voudront s’attacher à elle auront à souffrir la persécution. Mais on se disait, et l’on se dit encore que des temps nouveaux sont arrivés pour l’humanité, temps de décadence peut-être selon les uns, temps de progrès et de rénovation selon les autres, mais dans lesquels il n’est plus possible en tout cas de suivre et d’appliquer les principes proclamés par l’autorité pontificale; comme si l’Esprit-Saint qui assiste l’Église n’était pas esprit de sagesse autant qu’esprit de vérité! « 

Extrait de : La Liberté Moderne, Jugée par l’Église, Encyclique Mirari vos de Grégoire XVI contre « l’Avenir », par Louis Rupert. 1862.