Gloire au Drapeau National du Sacré-Cœur

Poème gloire au Drapeau national du Sacré-Cœur

Carte postale artisanale avec ruban tricolore, époque première guerre mondiale.

GLOIRE AU DRAPEAU

Bleu, ainsi que le ciel léger de notre France,
Blanc, ainsi que l’âme de ses enfants pieux,
Rouge, ainsi que le sang de leurs cœurs généreux.
Doux emblème de Foi, d’Amour et d’Espérance
Symbole de gloire et d’honneur
Qui nous ramènera vainqueurs
Sous la Garde du Sacré-Cœur

11 juin 1915.

NOËL ! NOËL !

NOËL ! NOËL !

O Vous, plus brillant que l’aurore
Entr’ouvant les portes du ciel,
Enafnt-Sauveur, je vous adore,
Dieu de Dieu, Fils de l’Éternel !
Mon cœur que votre grâce éclaire
A vos pieds devient un flambeau !
Sur les genoux de votre Mère,
Mon Jésus ! que vous êtes beau !

– R. P. Léon-Louis-Frédéric Barbey d’Aurevilly (1809-1876) –

+++

Adorons Jésus dans la Crèche
Image pieuse de la Maison Bouasse-Lebel à Paris.

Dans ce dénuement que vous êtes beau, ô Fils de Dieu !
ma foi vous adore et vous admire.

Père Monsabré.

Drapeau National du Sacré-Cœur

Drapeau national du Sacré-Cœur France

Carte postale artisanale peinte à la main, début XXe siècle.

Comme au temps des Romains, du barbare Maxence,
Par un geste du Ciel, Constantin triompha,
Sur ton lit de douleur, tressaille pauvre France
Par ce signe, tu vaincras !

Cœur de Jésus Sauvez la France

Jeanne d’Arc, Poème

Jeanne d'Arc Henri-Pierre-Hippolyte Dubois (1873)
Jeanne d’Arc par Henri-Pierre Hippolyte Dubois (1873).

CHANT PREMIER

MUSE, chantons la modeste bergère
Qui, jeune encor, laissant à Vaucouleurs
Et la houlette et le chapeau de fleurs,
Saisit le casque et l’armure guerrière,
Au loin chassa la cohorte étrangère ;
Quand tout fuyait, à nos rois amollis,
Aux preux battus, seule, elle simple femme,
Rendit la force, inspira sa grande âme,
Et releva le beau trône des Lis.

…..
Dans tant de maux, quel secours, quel appui
Reste-t-il donc à la France aujourd’hui ?…
Une bergère, humble fille qui prie,
Qui pleure, hélas ! Les maux de la patrie ;
Qui, jour et nuit au pied des saints autels,
Dans les forêts, modeste anachorète,
Au sein des champs dans l’ombre et la retraite,
Seule, sans cesse, à sa douleur muette,
Tout bas s’adresse au père des mortels.
Elle, à la fois et si pure et si jeune,
Sa vie est là, la prière et le jeûne.
Mais un grand cœur repose,dans son sein ;
Mais dans ce cœur, vient d’éclore un dessein
Vaste, étonnant, généreux et sublime :

C’est d’arracher la France à tant d’abîme.
Elle a rêvé ce magnifique espoir !…
Puis, tout-à-coup, s’effrayant d’elle-même
Et du dessein qu’elle ose concevoir,
Et qui lui semble une démence extrême :
D’Arc ! se dit-elle, où donc est ton pouvoir ?…
Et de pitié regardant sa houlette,
Désespérée elle tombe muette.
Mais le voilà, le moment solennel ;
La femme doit se révéler au monde.

Du haut des cieux, le monarque éternel
La voit, hélas ! qui de larmes s’inonde ;
Il a pitié de sa douleur profonde,
Appelle à lui l’un de ces messagers,
Autour du trône à toute heure rangés :
« Va ! cours du fond des sacrés tabernacles,
Et verse au cœur de la chaste beauté
Du Roi des rois l’auguste volonté !
Qu’elle s’apprête à remplir mes oracles ! »

Et comme aux jours des splendeurs de Sion,
L’ange descend : « Vase d’élection !
Le Dieu des rois par tes mains innocentes
Veut des Français venger l’oppression,
Et renvoyer dans les champs d’Albion
Des fiers Anglais les cohortes sanglantes.
Dieu sait changer, d’un souffle tout-puissant,
Le roseau frêle en cèdre du Liban,
Sécher les mers, abaisser les collines,
Du monde entier réparer les ruines.
Devant tes pas la foudre grondera,
Autour de toi la terreur volera ;
Et tu verras l’ange de la victoire
Ouvrir pour toi les sentiers de la gloire.
Suis-moi, renonce à tes humbles travaux,
Viens placer Jeanne au nombre des héros ! »

A ce discours, à cette destinée
Qu’on lui prédit, confondue, étonnée,
Jeanne est muette et s’interroge en vain.
L’œil attaché sur sa bure grossière,
Elle ne peut croire à l’esprit divin.
Enfin, le front caché dans la poussière,
Priant, pleurant, la bergère a trois fois
Ouï les accents de l’angélique voix ;
Et par trois fois l’enfant de la lumière
A répété l’ordre du Dieu des rois.
Jeanne obéit. Le messager céleste
Reprend son vol au sein des immortels.
Le ciel tressaille, et la vierge modeste
Va, s’humilie au pied des saints autels,
Du temple obscur regagne la chaumière.
Aux yeux des siens, à sa voix assemblés,
Son front reluit d’une vive lumière ;
A ses discours, tous les cœurs sont troublés,
La foule émue et l’assiège et l’admire ;
Et chacun dit : C’est le Ciel qui l’inspire !
L’ordre et les temps lui furent révélés…

Extrait de : Jeanne d’Arc, Poëme, par Antoine François Bonvalot, 1837.

Le Sacré-Cœur, Salut du Monde et de la France, par le Chanoine Coubé – 4 – Jeanne d’Arc

Jeanne d'Arc et Sacré-Cœur protégez la France

O Bienheureuse Jeanne d’Arc, Implorez la Clémence du Sacré-Cœur et protégez la France. Carte postale, début XXe siècle.

Voulez-vous un autre témoignage de cet amour divin ? Jeanne d’Arc va vous le fournir. Tout son programme tient dans ces deux mots : Jésus-Christ a beaucoup aimé la France, son royaume, et la France doit beaucoup aimer Jésus-Christ, son Roi. Elle écrivait que combattre contre la France c’était combattre contre Jésus-Christ. Mais alors même qu’elle ne nous aurait pas révélé ainsi sa pensée intime, est-ce que toute sa mission, toute sa vie ne nous la crie pas bien haut ? A qui, en effet, devons-nous la glorieuse Libératrice ? Ah ! si elle pouvait élever sa voix dans cette basilique, elle vous répéterait ce mot que vous connaissez bien : « La victoire de l’étendard ou de moi, c’était tout à Notre-Seigneur. » Elle vous montrerait le tabernacle, en disant  : « Regardez-bien, ô hommes de France  ! Regardez ce cœur brûlant d’amour. C’est Lui qui m’envoya pour sauver vos pères : c’est encore Lui qui veut vous sauver ! Voilà ce Cœur qui a tant aimé la France ! »

Et maintenant écoutez. Ce n’est plus le fracas des champs de bataille, ce n’est plus la voix tonnante de la victoire se mêlant au clapotement des drapeaux, c’est une voix très douce et très humble, un murmure dans le silence d’un cloître. Mais ce murmure, comme tous les souffles d’en haut, le monde l’a entendu malgré lui, et les échos de la terre l’ont répété. Les hommes ont appris avec émotion que le Seigneur Jésus leur donnait son Cœur, et qu’il le leur donnait par la main d’une vierge de France, sœur de Geneviève et de Jeanne d’Arc. Et, non content d’avoir choisi la France pour l’apôtre de la dévotion rédemptrice, Il lui offrait un joyau d’un prix inestimable. Il permettait, que dis-je ? Il exprimait le désir que son Cœur fût représenté dans les étendards militaires de notre pays.

Le Cœur de Jésus sur notre drapeau ! Y avez- vous jamais réfléchi, messieurs ? Comprenez-vous bien tout ce qu’il y a de glorieux pour nous dans cette distinction ? Oh ! combien je voudrais pouvoir réunir dans les murs dilatés de ce temple les millions d’hommes, mes concitoyens, et leur dire : Comprenez donc ! Comprenez l’honneur qui nous est fait, l’avantage qui nous est offert ! Le Roi du ciel veut que son Cœur orne le blason, les armes, les étendards d’un seul peuple sur la terre, et ce peuple c’est la France ! N’est-ce pas lui dire : « O France, ma fortune ici-bas sera désormais liée à la tienne. Partout où flottera ton drapeau on verra rayonner mon Cœur. Toute insulte faite à ton drapeau fera saigner mon Cœur. Toute balle qui percera ton drapeau traversera mon Cœur. Toute victoire qui illuminera ton drapeau fera tressaillir mon Cœur. »

Ah ! si la France comprenait sa gloire, son intérêt, elle n’attendrait pas vingt-quatre heures, non elle n’attendrait pas vingt-quatre heures pour broder d’une main tremblante d’amour le Sacré-Cœur sur ses étendards ; et en extase devant l’emblème sacré, elle répéterait ce mot qui explique toute notre histoire : « Voilà ce Cœur qui m’a tant aimée ! »

Elle élèverait ce drapeau par-dessus les factions qui la divisent, comme le grand signe réconciliateur. Rangée autour de lui, avec tous ses fils, elle reprendrait en chœur ce vieux cri de nos ancêtres, ce vieux cri poussé jadis par tant d’hommes de cœur dont le Sang coule dans nos veines, ce vieux cri qui a fait le tour du monde sur les lèvres de nos croisés et de nos missionnaires, ce vieux cri qui a toujours fait trembler l’enfer : «Vive le Christ qui aime les Francs ! »

Ah ! n’est-ce pas pour qu’il retentît de plus haut et qu’il portât plus loin que vous êtes montés sur cette colline ? Donc, hommes, ô hommes de France, au nom de nos pères qui en tressailliront dans leurs tombes, au nom de la France d’en haut, de Geneviève et de Clotilde, de Jeanne d’Arc et de Marguerite-Marie, penchées au bord du ciel pour nous entendre, au nom de la France du passé, de la France du présent, de la France de l’avenir, que nous avons bien le droit d’engager dans un tel honneur, en votre nom à tous, de toute mon âme et réunissant toutes vos âmes dans la mienne, je le jette ce cri aux voûtes de cette église, comme je voudrais le jeter à tous les échos de la patrie : « Vive, vive à jamais le Christ qui aime les Francs ! »

Extrait de : Le Sacré-Cœur, Salut du Monde et de la France, Discours Prononcé le 18 Juin 1899 en la Basilique de Montmartre par le Chanoine Stéphen Coubé (S.J.).

Jeanne d'Arc la France au Sacré-CœurJeanne d'Arc la France au Sacré-Cœur

La Bienheureuse Jeanne d’Arc, Sa Mission Actuelle – La France au Sacré-Cœur.
Carte postale, époque première guerre mondiale.

A ce geste inspiré de la Sainte Pucelle, 
O France, lève-toi, va droit au Sacré-Cœur, 
Place en Lui ton espoir, cherche en Lui ton Bonheur ;
O France, Lève-toi ; C'est Jeanne qui t'appelle.