17 Janvier 1871, Apparition Mariale À Pontmain

Il y a 150 ans Notre-Dame apparaissait à Pontmain dans la Mayenne.

Une vidéo de la chaîne Montfort AJPM (le blog est ICI)


Voici quelques documents iconographiques (images pieuses et cartes postales) consacrés à l’Apparition de Pontmain (cliquez pour les agrandir) :

L’Apparition, La Grange, Les Voyants

Notre-Dame de Pontmain, Protectrice de la France

Notre-Dame de Pontmain, Priez Pour Nous

MAIS PRIEZ MES ENFANTS, DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS
MON FILS SE LAISSE TOUCHER


Notre Dame de Pontmain, 17 janvier 1871.

Perles de la Dévotion au Cœur de Jésus : Grâce de la Protection

Bénédictions du Cœur de Jésus : Grâces temporelles.

« Merveilleuse protection du Sacré-Cœur »

Sacratissimum Cor Jesu Cœur Sacré de Jésus

Sacratissimum Cor Jesu – Cœur Sacré de Jésus

Le 6 septembre 1889, une cartoucherie fit explosion en Belgique et causa la mort instantanée d’un grand nombre d’ouvriers. Parmi les hommes occupés à cette cartoucherie se trouvait un catholique allemand très dévot aux divins Cœurs de Jésus et de Marie. Ce jour-là, vers les deux heures du soir, il était occupé en plein air à compter les barils vides, quand tout à coup retentit une immense détonation accompagnée de flots de vapeur et de torrents de flammes. Notre ouvrier fut projeté en terre et voici le drame qui se passa. Nous en extrayons le tableau d’une lettre écrite d’Anvers par l’ouvrier lui-même, à un Père de la Compagnie de Jésus.

« La terre, raconte l’ouvrier, tremblait terriblement : je tombai à la renverse avec tant de violence que je me démis le bras gauche. Quand l’incendie atteignit les cartouches, dont le nombre est évalué à quarante-cinq millions, ce fut un vacarme, un fracas impossible à décrire, et je fus persuadé que ma dernière heure était venue. Je voulais me relever et voir si je pouvais encore me sauver, quand j’entendis une voix, et cela clairement et distinctement, me dire par deux fois : « Reste couché ! »  Si je m’étais relevé, j’aurais été mis en pièces par les cartouches, car elles passaient au-dessus de moi. Je ne pensais plus qu’à me préparer à la mort qui me semblait inévitable. Alors pour la seconde fois, une voix me dit avec une douceur infinie : « Ne sais-tu donc pas que ceux qui honorent le Sacré Cœur, gagnent, à l’heure de la mort une indulgence plénière, s’ils invoquent le Nom de Jésus ? »

J’obéis et criai sept ou huit fois : « Jésus ! Mon Jésus ! » Et plus j’invoquai ce saint Nom, plus ma confiance augmentait. Je m’abandonnai à la très sainte volonté de Dieu ; et, bien que tout fit rage autour de moi, comme si l’enfer eût été déchaîné, bien que j’entendisse un nombre incalculable de cartouches passer près de mes oreilles, je demeurai tranquille et couché ; je n’avais pas en effet à redouter la mort, et rien de mal ne pouvait m’arriver.

Lorsque, enfin, le calme se fit, je me relevai ; mais quel spectacle s’offrit à moi ! Tout était détruit, brûlé, je n’apercevais que ruines et débris, et moi j’étais sauvé ! Je vis clairement dans cette catastrophe une punition de Dieu ; car ceux qui en ont été victimes avaient une très mauvaise réputation. Quant à moi, combien je me sentis poussé à la reconnaissance envers le Sacré Cœur qui m’avait si magnifiquement montré sa bonté infinie ! Je ne puis jamais l’oublier, et je ne l’oublierai jamais ; autrement je serai l’homme le plus ingrat du monde.

Cependant, je me mis à rechercher nos gens ; je voulais leur venir en aide. Mais je vis bientôt que je pouvais pas porter secours, car mon bras était démis, le sang coulait de plusieurs blessures que j’avais reçues à la tête, mes genoux commençaient à trembler et les forces m’abandonnaient ; je résolus donc de rentrer chez moi. Je pris un habit, un chapeau, une paire de sabots que je trouvais là, parce que mes habits calcinés tombaient de dessus mon corps et je revins au logis. Vous pouvez imaginer la joie de ma femme en me revoyant ; car avant mon retour à la maison on portait déjà à l’hôpital des morts et des blessés ; ma femme les voyant passer se figurait que j’étais du nombre des morts ou des mourants. Le Sacré Cœur de Jésus m’avait sauvé.

Avant de finir permettez-moi de vous dire une chose qui peut servir à mieux faire comprendre ce qui précède. J’appris du R. P. Lambertz à honorer le Sacré Cœur, en l’honneur duquel j’ai toujours fait depuis sept ans, la sainte Communion le premier vendredi du mois. Je n’y ai manqué, durant ce temps, qu’une seule fois ; c’était un vendredi-saint, jour où on ne donne pas la sainte Communion.

Le jour de l’explosion était le premier vendredi de septembre 1889. En ce jour le Seigneur m’a magnifiquement récompensé du peu que j’avais fait pour honorer son divin Cœur. Puisse le bon Dieu m’accorder encore la grâce de la persévérance finale !

Je termine par un trait où l’on voit le terrible châtiment de ceux qui insultent Dieu. Peu de temps avant la catastrophe deux de nos ouvriers parlaient de l’enfer. L’un d’eux qui mangeait toujours la viande le vendredi et particulièrement le vendredi-saint, tandis que les autres jours il se contentait de pain et de beurre, se mit à dire : «Si tout ce que les prêtres veulent faire croire aux imbéciles est vrai, qu’on est damné pour l’ivresse, le jurement et autres bêtises semblables, l’enfer est beaucoup trop petit et doit être agrandi.» L’autre riait de cette plaisanterie et abondait dans le même sens. Lorsque après l’explosion, je cherchai nos hommes, je trouvai ce dernier étendu mort dans le réservoir. L’expression du ricanement était encore sur ses traits ; la mort a donc dû être instantanée. Je voulus le retirer et le saisir par la tête, mais mes mains s’enfoncèrent dans sa cervelle ; le crâne avait été entièrement brisé. Quant à celui qui avait fait l’affreuse plaisanterie, nous le trouvâmes quelques jours après absolument réduit en cendres, nous le reconnûmes au fermoir de son porte-monnaie ; il a dû avoir une mort terrible et être brûlé vif.

Je serais très heureux que ces lignes puissent vous servir à favoriser le culte en l’honneur du Sacré Cœur qui est, à mon avis, la plus belle de toutes les dévotions. Ayez la bonté de faire connaître ces faits non à cause de moi, mais à l’honneur du Sacré Cœur, qui n’abandonne certainement jamais ceux qui l’honorent.

Extrait de : Perles de la Dévotion au Cœur de Jésus, 1902.