Recueil d’Exemples du Catéchisme de l’Abbé Spirago : Un Oncle d’Amérique

Le juste récompensé par Jésus

Le Juste Récompensé. Image pieuse Bouasse-Lebel, Paris.

Les Adversaires de la Foi.

Celui qui se rend coupable du respect humain [honte d’être Chrétien], le regrettera au dernier jugement.

— Un oncle d’Amérique qui fait semblant d’être indigent. — Un pauvre tisserand en soie avait émigré d’Espagne au Mexique où plusieurs de ses compagnons de métier avaient en peu de temps amassé une grande fortune. Lui aussi réussit fort bien dans ses affaires et devint très riche au bout de peu d’années, il revint en Espagne voir les membres de sa famille avec l’intention de leur donner généreusement de quoi vivre à leur aise. Mais il voulut d’abord les mettre à l’épreuve. Il apparut dans sa maison paternelle avec des habits pauvres, de façon à laisser croire qu’il revenait d’Amérique en mendiant. Son père ne l’en reçut pas moins avec la plus grande affection, et témoigna un vif plaisir de le revoir ; il organisa même une petite fête de famille à laquelle il invita les parents. Ils ne vinrent pas, car ils rougissaient de ce pauvre émigrant, qui remarqua bientôt combien sa présence leur était désagréable. Il montra ensuite ses richesses, en donna une grande partie à son père et repartit pour l’Amérique sans avoir rien donné à ceux qui n’avaient pas voulu le connaître, et qui se mordirent les doigts d’avoir manqué par leur maladresse une grande fortune. — Dieu en agira de même envers nous. Si ici-bas, où le Christ ne se montre pas dans sa gloire, nous rougissons de Lui appartenir, à Lui et à son Église, il nous renverra les mains vides au jour du jugement.

Extrait de : Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire, par l’Abbé François Spirago, 3ème édition, 1911.

Recueil d’Exemples du Catéchisme de l’Abbé Spirago : Un Vaillant Chrétien

Le Chrétien est tenu de professer publiquement sa Foi.

la Foi Chrétienne source de vaillance

« Votre Foi doit être principe de lumière et source de vaillance. » (Cardinal Gerlier, 16 février 1940)

Quelqu’un a-t-il encore à dire quelque chose ? — Un riche propriétaire donna un jour un splendide dîner avec les mets et les vins les plus somptueux. Après le dîner, le maître de la maison proposa d’aller au jardin pour y prendre le café, et tous les hôtes se levèrent pour répondre à la proposition. Néanmoins l’amphitryon voulut savoir, si réellement tous étaient d’accord, et demanda si quelqu’un avait encore à dire quelque chose. « Moi, répondit un monsieur âgé et vénérable, j’ai encore à dire quelque chose. » Et aussitôt il joignit les mains et récita ses grâces. « C’est là, messieurs, dit-il, ce que j’avais encore à dire. » Quelques-uns des assistants éclatèrent de rire, mais d’autres témoignèrent leur admiration de cette intrépidité, et le maître de la maison lui serra les mains en lui disant : « Je vous félicite, vous êtes un vaillant. » — Celui qui en temps opportun professe sa foi sans respect humain ressemble à un guerrier valeureux : celui-ci est décoré, mais celui-là recevra de Dieu une récompense infinie.

Extrait de : Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire, par l’Abbé François Spirago, 3ème édition.

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