Fidélité et Honneur !

Gloire fierté d'être Chrétien saint Romain Sacré-Cœur

« Oui je suis Chrétien et j’en fais Gloire » (St Romain)

Donc, mon très-cher Frère c’est parce que Jésus-Christ est méconnu de beaucoup de vos contemporains, que vous vous croyez autorisé à le méconnaître ; c’est parce qu’un souffle mauvais et irréligieux a passé sur la génération présente, que vous revendiquez le droit de participer à la contagion.

Eh bien ! Sachez-le : cette infidélité générale que vous invoquez comme une excuse, c’est une circonstance qui aggrave plutôt qu’elle n’atténue votre faute. En face de cette apostasie du grand nombre, vous étiez tenu de déclarer plus hautement votre foi, et de devenir ainsi un exemple et une protestation.

N’entendez-vous pas retentir à vos oreilles la solennelle affirmation du Sauveur : « Celui qui se sera fait honte de moi et de mon Évangile devant cette génération corrompue et pécheresse, j’en aurai honte à mon tour quand j’apparaîtrai dans la gloire de mon Père, en la société de mes anges.»

Eh quoi ! mon Frère, vous seriez avili à vos propres yeux, vous auriez perdu le droit de vous estimer vous-même, si vous aviez la lâcheté de ne pas sembler reconnaître un ami au jour de sa disgrâce ; et, parce que Dieu du ciel et de la terre, le Dieu de votre âme et de votre baptême, est devenu impopulaire, parce que vous risqueriez de partager avec lui la défaveur d’une génération abaissée et digne de mépris, vous croyez être quitte de vos devoirs envers lui !

Non, non, c’est la loi même de l’ordre et de la justice qui l’exige : nous serons traités de Jésus-Christ, comme nous l’aurons traité lui-même. Si nous lui demeurons fidèles, nous régnerons avec lui ; mais si nous le renions, il nous reniera.

Honneur donc à vous, chrétiens qui êtes conséquents avec vous-mêmes ; honneur à vous qui croyez et qui ne rougissez point de votre croyance : celui que vous confessez devant les hommes, sans ostentation, sans jactance, mais aussi sans respect humain, sans fausse honte, vous confessera devant son Père et devant ses anges. »

Extrait : Instruction Pastorale sur l’Obligation de Confesser Publiquement la Foi Chrétienne, par le Cardinal Louis-Édouard Pie, Carême 1874.

Recueil d’Exemples du Catéchisme de l’Abbé Spirago : Rodolphe de Habsbourg et le sceptre

La Profession Publique de la Foi.

I. Le Chrétien est tenu de professer sa Foi.

— Rodolphe de Habsbourg et le sceptre. — En 1273 le comte Rodolphe de Habsbourg fut couronné empereur à Aix-la-Chapelle par l’archevêque de Cologne, Engelbert, en présence des princes électeurs. L’archevêque l’oignit du saint chrême sur la tête, la poitrine et les épaules, puis les électeurs le ceignirent de l’épée, le revêtirent du manteau impérial, et l’archevêque déposa la couronne sur son front. Après cette cérémonie l’empereur devait donner aux électeurs l’investiture de leurs fiefs, en les touchant de son sceptre : mais le sceptre avait été égaré, et l’empereur prit le crucifix de l’autel pour s’en servir en guise de sceptre. « Voici, dit-il, le signe de celui qui a versé son sang pour nous, le signe de celui qui en sauvant le monde est la source de la paix et du droit. C’est le sceptre dont je me servirai contre mes ennemis et les ennemis de l’empire. » Ce serment solennel, qui contenait en même temps une courageuse profession de foi, augmenta considérablement le respect du peuple et des grands vassaux pour l’empereur, et Dieu de son côté bénit les entreprises d’un règne dont les débuts avaient été mis sous la protection de la croix. — Jésus-Christ demande aussi de nous que nous professions notre foi. « Celui, dit-il, qui me reconnaîtra devant les hommes, je le reconnaîtrai aussi devant mon Père qui est dans les Cieux, mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père céleste. »

Extrait de : Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire, par l’Abbé François Spirago, 3ème édition.

Oui je suis Chrétien et j’en fais Gloire (St Romain).

Recueil d’Exemples du Catéchisme de l’Abbé Spirago : Chrétien en secret

Le Chrétien est tenu de professer sa Foi.

Marius Victorinus, un illustre orateur romain, était devenu intérieurement chrétien, mais comme il jouissait d’une haute estime parmi les païens, il n’osa pas avouer publiquement qu’il était disciple du Crucifié. Un jour il dit à saint Simplicien : « Je suis chrétien, mais seulement en secret. — Aussi longtemps, lui répondit le saint, que tu ne professes pas ta foi, et tant que tu ne viendras pas à l’église, tu n’es pas chrétien. — Mais sont-ce donc les murailles d’un édifice qui font le chrétien ? — Non ! mais le Christ a dit : Celui qui a honte de moi et de ma doctrine devant les hommes, le Fils de l’Homme le reniera quand il apparaîtra dans sa gloire. » (S. Luc IX, 26.) Victorinus relut ces passages dans l’Évangile, les médita sérieusement et, dépouillant toute espèce de respect humain, alla assister aux assemblées des chrétiens. — On n’est pas chrétien quand on ne professe pas sa religion.

Extrait de : Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire, par l’Abbé François Spirago, 3ème édition.

image pieuse être saint demande du courage

Pour faire un Saint il faut moins de temps que de courage.

R. P. Olivaint (1816-1871), assassiné par les communards.