Prière de Saint Charles de Foucauld

Prière de Saint Charles de Foucauld
Mon Père,
Je m'abandonne à Toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasse de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.

Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre vos mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime, 
et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,  
de me remettre entre tes mains 
sans mesure, avec une infinie confiance,
Car Tu es mon Père.

Saint Charles de Foucauld (1858-1916).

En ces temps difficiles et sombres, récitons cette belle prière d’abandon de Saint Charles de Foucauld que lui-même récitait chaque jour.
Et implorons la protection et l’assistance de notre Créateur pour notre prochain et pour nous-même.
Seigneur, Ayez Pitié de Nous !

La Fin de la France ?

« Avouons donc enfin que Dieu est l’arbitre suprême de nos destinées, et qu’en laissant aux peuples le pouvoir de le méconnaître, il s’est réservé de les châtier dans sa colère pour les ramener à lui dans sa miséricorde. […]

Nous assistons visiblement à une de ces manifestations divines. On ne voulait pas croire à Lui, le voilà qui se montre. Dieu ! c’est Dieu ! laissons passer l’orage de la justice et adorons ses secrets redoutables….

On ne joue impunément pas plus avec la foi qu’avec le feu et cette foi, qui est la loi de la vie des nations, cette foi qui les affermit, les élève lorsqu’elles l’ont en honneur, qui les abaisse et les fait périr lorsqu’elles la déshonorent ; est-elle bien vivante aujourd’hui sur le sol de notre France ? Jésus-Christ est le mot suprême de l’histoire, et beaucoup oublient jusqu’à son nom. Qui veut Jésus-Christ dans notre monde ? N’a-t-il pas été chassé de nos lois et des hauts conseils de notre nation ? N’est-il pas devenu une superfluité, un embarras dans la famille, dans l’éducation, dans le mariage ? Où sont dans cette France les vrais adorateurs du Christ ? Oh ! qu’ils sont rares ! Nous cherchons la France de Charlemagne et de Saint Louis, de Sainte Clotilde et Sainte Geneviève, et ne la trouvons plus que transgressant presque partout la loi divine, offrant son encens à toutes les idoles et toutes les erreurs, se riant de Jésus-Christ et de son Église, injuriant le Pape, prodiguant la dérision à nos prêtres, et le mépris à leurs fidèles; multipliant la calomnie, l’impiété, l’horrible blasphème par toutes les voix de sa presse, profanant son génie, souillant ses richesses, désorganisant le monde entier par ses doctrines et ses désordres, faisant boire à toutes les nations, le vin de la colère de sa prostitution (Apoc., xiv, 8.).

Et alors que nous avions tant à faire pour désarmer la vengeance divine, alors qu’il était temps, grandement temps de la conjurer, nous déclinions l’honneur de protéger le chef auguste de son Église, laissions vide notre guérite au Vatican et érigions sur un piédestal en plein Paris la statue de Voltaire, ce valet d’un roi de Prusse, cet insulteur de Jeanne d’Arc, cette personnification la plus complète de la trahison, de l’infamie et de l’incrédulité… Ah ! nous nous disions hier désabusés du Christ et nous nous flattions de travailler sans Lui, et voilà qu’aujourd’hui Dieu travaille à le remettre à sa place, Mais qu’il en coûte à une nation, lorsque Dieu la touche dans sa colère, pour la reporter sur son chemin !

Toutefois, Dieu n’a qu’une vraie manière de punir, c’est l’abandon. Dès qu’il frappe, c’est qu’il veut pardonner, et ses coups ne tendent qu’à préparer les cœurs à ses miséricordes.

Non, la noble France, baptisée par saint Rémy, cette nation que le Christ et sa mère se sont choisie et ont aimée par préférence n’est pas destinée à disparaître dans la tempête. Elle n’est pas au reste la France athée, ricaneuse, sensualiste, sceptique et impie de Voltaire, mais la France des Croisades, des nobles dévouements et des grandes œuvres, et, quels qu’aient été ses gouvernements, cette France toujours vivante n’a pas trahi son histoire et sa mission. Elle n’a point démérité. Elle compte d’anciens services, de vaillants et glorieux combats pour l’Église, dont Dieu n’a pas perdu le souvenir. Elle a des œuvres saintes qui embrassent le monde entier, de l’or, des sueurs, du sang abondamment versés pour Dieu dans tous l’univers. Elle aura toujours le premier rang dans le plan de la providence. « Elle est comme nécessaire à son Église » a dit un illustre archevêque. Le Dieu de ses pères ne la dépouillera donc point de ses anciennes bénédictions. Il n’a promené sur elle le feu de ses colères que pour la dégager de ses fanges, il ne l’a humiliée que pour la grandir, la retremper dans de plus mâles vertus et la faire remonter radieuse au rang qui lui appartient, lui rendre, avec ses vieilles gloires, sa première place au milieu des nations. — Obtenons par nos ardentes prières que les jours de l’expiation soient abrégés et que nous puissions bientôt chanter le beau Te Deum de notre action de grâces. Avec quelle ivresse alors ne ferons-nous pas entendre ce cri superbe de nos pères : Vive le Christ, il aime les Francs. Vivat Christus, amat Francos !

Extrait de : La Bonne Pensée (1873), publication paraissant à Montbrison (Loire).

Dieu pardonnez-nous nos offenses

Seigneur, Pardonnez à la France et Sauvez-Nous !