Jeanne d’Arc Est Grande Par Son Amour de Dieu et de la France

Jeanne d'Arc sauvez la France protégez nos soldats

Carte postale,avec petite médaille et ruban tricolore. Éditions Avé Maria, Paris. Époque première guerre mondiale.

Bienheureuse Jeanne d’Arc
Sauvez la France, Protégez nos soldats.


Le secret de la victoire :
« Je n’avais d’autre secret que la confiance en Dieu, le mépris du danger et
l’amour de la France. »

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La vraie religion, celle que l’Évangile a fait connaître au monde, c’est l’amour de Dieu et du prochain. La piété chrétienne a pour caractéristique non seulement de faire pratiquer ces deux amours, mais d’en inspirer comme le besoin : l’âme vraiment pieuse est altérée de ces vertus, comme les fleurs le sont de chaleur et de lumière.

Ainsi en a-t-il été de la fille de Jacques d’Arc ; ainsi nous l’ont dépeinte les témoins de l’enquête de 1456, témoins qui sont tous ses compatriotes, ses compagnons ou ses amis de jeunesse. L’amour de Dieu et du prochain, tel que le divin Maître l’a enseigné, tel que les saints l’ont pratiqué, l’amour de Dieu créateur, de Dieu rédempteur, de Dieu récompense éternelle des élus, l’amour des pauvres, des enfants, des malheureux, et au-dessus de cet amour celui de la France si malheureuse, si délaissée, voilà les sentiments qui vont remplir le cœur de Jeannette et le faire palpiter ; les sentiments qui grandiront avec elle, s’épanouiront en elle et constitueront sa véritable vie.

Disons-le à la première page de son histoire, comme nous le dirons à la dernière : ce sont ces deux amours, celui de son Dieu et celui de son pays, qui feront Jeanne si grande ; ce sont ces deux amours qui donneront pour couronnement à la plus belle des vies la plus sublime des morts, la mort du martyre dans les flammes d’un bûcher.

Demander ce que l’amour de Dieu était pour Jeanne enfant et ce qu’il sera pour Jeanne jeune fille, c’est demander ce qu’est l’air, ce qu’est la lumière, ce qu’est l’espace pour l’oiseau. La vierge de Domremy vivait de cet amour, comme l’oiseau, aigle ou mésange, vit d’espace, d’air et de lumière. « Jeanne, disait François Garivel, conseiller général du Roi, était une bergerette aimant Dieu par dessus tout. »

La jeune vierge était remplie à ce point de l’amour de son Créateur, qu’il débordait de son âme et que l’ardeur s’en communiquait aux gens avec qui elle se trouvait. « J’avais foi en elle, disait Jean de Metz, son compagnon de route de Vaucouleurs à Chinon ; j’étais enflammé par ses paroles, ainsi que par l’amour de Dieu qu’elle respirait. »

Admonestée à Rouen par l’archidiacre Jean de Châtillon, la Pucelle lui dira : « Lisez votre livre, puis je vous répondrai. Je me confie de tout à Dieu mon créateur : je l’aime de tout mon cœur. » […]

On a pu voir quelle piété saine, quelle conscience droite Jeannette apportait à l’accomplissement de tous ses devoirs. Mais un autre sentiment que l’amour de sa tâche quotidienne faisait battre son cœur, l’amour de la France et de son roi. En même temps que la chrétienne et la fillette laborieuse, ardente au travail, se formait la patriote et la Française si digne d’être admirée.

En ce quinzième siècle, la foi patriotique dont les vrais Français portaient en eux la flamme était non seulement étroitement liée à leur foi religieuse, mais elle procédait d’elle comme l’effet procède de la cause. L’idée chrétienne avait créé un culte véritable pour la patrie personnifiée dans le roi, comme elle avait créé le culte de Dieu, de l’Église et des saints. Le trône avait pour sauvegarde l’autel, mais il était placé au-dessous.[…]

Pour Jeanne d’Arc, le royaume de France, c’est « le saint royaume ». Ainsi le qualifiera-t-elle dans sa lettre aux habitants de Troyes ; — le royaume même de « Jésus, Roi du Ciel et de toute la Terre». — Ainsi s’exprimera-t-elle dans sa lettre au duc de Bourgogne, à l’occasion du sacre ; — le royaume « de Dieu, le fils de Sainte Marie », comme le portera sa lettre aux Anglais.[…]

Des trois choses que la Vierge de Domremy demandera à ses Saintes, deux regardent ce cher pays de France et son souverain ; la troisième seulement la regarde elle-même. « J’ai demandé à mes Voix trois choses, dit-elle : la première, le succès de mon expédition (la levée du siège d’Orléans et le sacre de Reims) ; — la deuxième, que Dieu aide bien aux Français et garde bien les villes de leur obéissance ; — la troisième, le salut de mon âme.»

Extrait de : Histoire Complète de la Bienheureuse Jeanne D’Arc, Nouvelle Édition, Tome 1, par Philippe-Hector Dunand, 1912.

Vers la Victoire avec le Cœur Sacré de Jésus (Vignette Delandre)

Cœur-Sacré de Jésus vers la victoire

Vignette Delandre, époque première guerre mondiale.

Cœur-Sacré de Jésus, Que Votre Règne Arrive
+ Vers la Victoire +

Vous pensez que la situation actuelle est désespérée, que tout est perdu, que la France est finie ? NON ! Aujourd’hui comme hier le Sacré-Cœur de Jésus reste notre unique Espoir et Salut.

Diffusons son image, propageons son culte, établissons son règne dans la société et il nous conduira à la victoire face aux ennemis de la France et du Christianisme (qui sont d’ailleurs les mêmes…)

Le Sacré-Cœur, Signe de Victoire

Sacré-Cœur signe de victoire
Carte postale, époque première guerre mondiale, avec vignette Delandre du Drapeau National du Sacré-Cœur.

Voici le Signe de VICTOIRE

Je bénirai les personnes qui propageront la dévotion de mon Sacré-Cœur…

La France plongée dans le deuil national sera sauvée par le Sacré-Cœur.

Quis Ut Deus [Qui est Comme Dieu] ? a dit St-Michel.

Le Christ apparaissant à la Bienheureuse Marguerite-Marie le 17 Juin 1689 lui montra son adorable Cœur en lui disant : Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes !… et en parlant de la France il ajouta : JE VEUX qu’il soit peint sur ses étendards.

Propager l’idée du Drapeau National orné du Sacré-Cœur, tel est notre but, c’est pour le réaliser que nous avons créé cet écusson tricolore et que nous demandons à tous les Soldats et bons Français de nous aider. A l’œuvre donc ! Zélateurs de Montmartre et Jeunesse Catholique, défendons les droits de Dieu méconnus. L’outrage est public, que la réparation le soit aussi. Posons-nous fièrement les fidèles disciples de Jésus et montrons partout cet emblème de notre salut, QUI SERA COMME LE SIGNE DE RALLIEMENT DES CATHOLIQUES.

Ce petit écusson AUX COULEURS NATIONALES est le mode de propagande le plus pratique et le moins coûteux. On le colle partout sur les enveloppes de lettres, les cartes de visites, les bandes de journaux, les paquets, les cahiers de classe, les livres de lectures, En un mot, PARTOUT pour attirer sur la France les bénédictions du Ciel, le Sacré-Cœur l’a formellement promis. Les Catholiques se feront un devoir de propager cette idée en commençant par faire lire autour d’eux cette carte et à se servir eux-mêmes de cet écusson PORTE-BONHEUR.

Il peut servir utilement aux Catholiques comme cachet pour cacheter leurs lettres et pour faire des en-têtes de lettres.