Pornographie, Euthanasie, Avortement,… Stéphane Mercier Vous Éclaire

Stéphane Mercier est un universitaire catholique, professeur de philosophie.
Très impliqué dans la lutte contre l’avortement, il est notamment l’auteur de Philosophie pour la Vie, paru chez Quentin Moreau Editeur en 2017, qui regroupe ses réflexions concernant ce sujet.
Cette conférence a été organisé par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre à Liège. Retrouvez d’autres vidéos sur leur chaîne Youtube.

Le Cardinal Pie et les trois vies : 3. la vie de l’âme (fin)

Mgr Mermillod (1824-1892).

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« Et comment l’homme, pauvre atome de la création, entrera-t-il ainsi en participation de l’essence éternelle ? Qui comblera la distance infinie qui sépare l’âme de Dieu ? Sur quelles ailes nous élèverons-nous jusqu’à lui ? Nous élever jusqu’à Dieu : Impossible ! éternellement, infiniment impossible ! Mais Dieu, ce soleil du ciel des cieux, abaissera jusqu’à nous un rayon de son essence divine, lumière de gloire dans laquelle nous verrons le Roi invisible, milieu divin dans lequel nous posséderons celui qui est inaccessible : vision intuitive, jouissance béatifique, charité consommée, ce sont les derniers mots qu’on puisse balbutier sur notre destinée.

Mais ce glorieux terme de la félicité éternelle, qui nous donnera d’y parvenir ? Écoutez : dès ici-bas, ce même rayon céleste qui éclaire, qui échauffe le monde de la gloire, descend jusqu’à notre intelligence pour l’éclairer des lumières de la foi, jusqu’à notre cœur pour réchauffer du feu de l’amour ; et cette lumière, rayonnement du Verbe, et cette chaleur, émanation de l’Esprit-Saint, c’est ce qui constitue le monde de la grâce. Au ciel, la gloire qui est la consommation de la grâce ; ici-bas, la grâce qui est le germe de la gloire. Grâces sanctifiantes, grâces actuelles, vertus infuses et théologales, dons de l’Esprit-Saint, prière, sacrements, ce sont ici-bas les éléments divers et comme l’appareil de la vie surnaturelle, union commencée avec Dieu, union obscure, mais réelle ; état surhumain dans lequel toutes les pensées, toutes les œuvres de l’homme, inspirées, mues par un motif céleste, écloses sous l’influence d’un souffle divin, prennent une valeur transcendante et proportionnée au but surnaturel vers lequel elles sont dirigées.

Ainsi, Mes Frères, pour nous résumer en quelques mots : la vie surnaturelle, c’est l’union suréminente de l’homme avec Dieu, union consommée dans le ciel par la gloire, commencée sur la terre par la grâce. Voilà cette troisième vie dont je vous ai parlé, et qui est la vie du chrétien, la vie de l’homme qui ne vit pas seulement de pain, qui ne vit pas seulement de doctrine, mais qui vit de la doctrine qui sort de la bouche de Dieu. Cette vie, on l’appelle aussi vie divine, car celui qui la possède participe à la nature de Dieu dit saint Pierre ; la semence de Dieu est en lui, dit saint Jean et un jour il sera, et déjà même il est semblable à Dieu, car un jour il le verra, et déjà, la mort intervenant, il est capable de le voir dit encore le disciple bien-aimé. Et cette vie on l’appelle le don, la grâce de Dieu, parce que, encore une fois, rien de ce qui la constitue n’appartient ni ne peut appartenir à notre nature ; l’être qui posséderait par droit de nature les éléments de celte vie surnaturelle serait un Dieu. Et l’existence, ainsi que la gratuité de cette vie surnaturelle, quiconque la nie est condamné par les Livres saints, qui l’établissent clairement, condamné par l’Église, par les conciles, qui ont lancé la foudre de leurs anathèmes contre les Pélagiens de tous les temps, anciens et modernes.

Extrait de : Pages Choisies du Cardinal Pie, Tome II, par le Cardinal Louis-Édouard Pie,p86, 87, 88, 89 & 90.

Recueil d’Exemples du Catéchisme de l’Abbé Spirago : Un moineau dans une salle de festin illuminée

paulin
O Croix, tu es devenue l’échelle où l’homme monte au ciel.
(Paulin de Nole, +431)

« La religion éclaire notre intelligence, car elle donne des réponses précises à tous les problèmes de la vie. »

Un moineau dans une salle de festin illuminée. —  L’évêque saint Paulin était venu à la cour d’Edwin, le roi païen de Northumberland, celui-ci lui demande si le chris­tianisme donnait la solution du problème de l’origine et de la destinée de l’homme. «Un de mes courtisans, ajoute-t-il, prétend que l’homme est comme un passereau qui des ténèbres épaisses de la nuit entre dans une salle brillam­ment éclairée, qui y passe quelques instants et en sort par une fenêtre opposée sans que personne sache d’où il vient ni où il va.» Saint Paulin lui répondit que le christianisme donnait précisément les solutions exactes de ces problèmes, et il commença à expliquer le symbole des Apôtres. Il montra comment le premier article enseigne que l’homme est une créature de Dieu, et le dernier, que l’homme res­suscitera à la fin du monde pour vivre éternellement. Ces explications plurent à ses auditeurs et beaucoup d’entre eux demandèrent le baptême. — Il ne faut cesser de le répéter, la religion est pour notre intelligence une lumière divine qui l’éclaire sur les questions les plus importantes de la vie. »

Extrait de : Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire, par l’Abbé François Spirago, 3ème édition.

D. L. Janssens