Le Triomphe de Sainte Jeanne d’Arc

Sainte Jeanne d'Arc, Priez pour Nous

Sainte Jeanne d’Arc Priez Pour Nous.

« Elle meurt, Messieurs, elle meurt, mais elle triomphe. Ses ennemis, sans doute, épiaient sur ses lèvres mourantes une rétractation suprême, et Jeanne, fidèle à sa mission jusqu’à la fin, affirme que ses révélations étaient divines. Ils attendaient peut-être qu’un cri de désespoir sortît de sa poitrine haletante, et c’est en jetant trois fois aux échos de Rouen le nom de Jésus que son âme monte au ciel.

La foule était venue là comme à un spectacle et elle gémit ; et le cardinal d’Angleterre et l’évêque de Beauvais pleurent comme elle; et les soldats, qui s’étaient promis d’aider le bourreau, défaillent; et les juges se sont enfuis. La justice de Dieu saura bien les atteindre: ni Cauchon, ni d’Estivet, ni Loyseleur, ni Midy, ni Bedford, ni Winchester, pas un des grands coupables n’échappe à ses coups !

Elle meurt, mais les Anglais, «qui ont brûlé une sainte», sont perdus.

Ils ont fait balayer ses restes à la Seine ; ils n’ont pas voulu qu’elle eût un tombeau dans le pays qu’elle avait sauvé. Qu’importe ? Respecté par le feu, son cœur réveille encore la valeur française ; son ombre gagne des batailles et fait capituler des villes ; la terreur de son nom s’attache aux pas de l’envahisseur et le rejette enfin dans son île. A l’intérieur, les dissensions s’apaisent, les princes se réconcilient, Charles VII porte dignement la couronne que lui a rendue Jeanne d’Arc : le duel séculaire est fini, et la France, redevenue elle-même, reprend à la tête de l’Europe le cours de ses glorieuses destinées. »

Extrait de : Jeanne d’Arc, Panégyrique Prononcé dans la Cathédrale d’Orléans, le Jeudi 8 Mai 1890, par l’Abbé A. Mouchard.

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