NOËL ! NOËL !

NOËL ! NOËL !

O Vous, plus brillant que l’aurore
Entr’ouvant les portes du ciel,
Enafnt-Sauveur, je vous adore,
Dieu de Dieu, Fils de l’Éternel !
Mon cœur que votre grâce éclaire
A vos pieds devient un flambeau !
Sur les genoux de votre Mère,
Mon Jésus ! que vous êtes beau !

– R. P. Léon-Louis-Frédéric Barbey d’Aurevilly (1809-1876) –

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Adorons Jésus dans la Crèche
Image pieuse de la Maison Bouasse-Lebel à Paris.

Dans ce dénuement que vous êtes beau, ô Fils de Dieu !
ma foi vous adore et vous admire.

Père Monsabré.

Prières pour la France, par Raoul Follereau

Priere por la France Raoul Follereau

Prière au Christ « qui aime les Francs »

Seigneur, qui avez fait de ce pays comme un reflet de votre Ciel
Prenez en pitié la terre de France
Seigneur qui avez donné à ses fils, durant tant de siècles,
des trésors d’héroïsme, de sagesse et de sainteté
Prenez en pitié l’âme de la France.
Lorsque Paris fut menacé, Vous avez voulu Sainte Geneviève ;
Quand la Patrie fut envahie, Vous avez voulu Sainte Jeanne d’Arc.
Et parce que ce pays est le Vôtre,
Vous l’avez fait défendre et sauver par des Saints.

***

Avant même qu’elle fut la France, Vous l’aviez déjà désignée comme un refuge,
quand aux rivages de Provence débarquèrent, cherchant asile,
ceux dont les hommes maudissaient l’amour saint qu’ils avaient pour Vous
Seigneur, Souvenez-Vous de la terre qui reçut Madeleine, Marthe et Lazare.
Souvenez-vous du pacte de Tolbiac, et du vœu de Louis XIII,
et de la consécration de la France à Montmartre.
Pour Saint Louis aux Croisades, pour Saint Vincent aux Galères,
pour tous ceux qui sont morts, Seigneur, pour votre cause,
dans la douceur de votre foi,
prenez en pitié la terre et l’âme de la France.

***

Vous nous avez envoyé de grandes épreuves ;
la Patrie souffre et saigne et pleure à vos genoux.
Seigneur, nous avons mérité les maux qui nous accablent.
Si nous implorons votre miséricorde, ce n’est point pour nous,
pour nos personnes chétives, ou nos biens illusoires,
mais pour la France en qui Vous avez mis les signes de votre immortalité.
La France que Vous avez voulue renait sous votre providence ;
daignez en accueillir les promesses et les fleurs.
Et donnez-nous le courage quotidien pour la besogne obscure qu’elle demandera.
Faites que nous soyons grands pour être dignes d’elle, et pour,
à travers sa vie et sa gloire, Vous mieux comprendre et Vous mieux aimer.
Ainsi soit-il.

Raoul Follereau.

La Dévotion Au Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ (4)

L’Excellence du Cœur Adorable de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Image du Cœur Sacré de notre Seigneur Jésus-Christ

Cœur Sacré de Jésus-Christ, j’ai confiance en Vous !

Le Cœur de Jésus est saint de la sainteté de Dieu même, d’où vient que tous les mouvements de ce Cœur, suivant la dignité de la Personne qui les opère, sont des actions d’un prix et d’une valeur infinis, puisqu’elles sont les actions d’un Homme-Dieu ; il est donc juste que le Sacré Cœur de Jésus-Christ soit honoré d’un culte singulier, puisqu’en l’honorant, nous honorons sa divine Personne.

Si la vénération que nous avons pour les Saints nous rend leur cœur si précieux, si nous le regardons comme la plus précieuse de leurs reliques, que devons-nous penser de l’adorable Cœur de Jésus-Christ ? Quel est le cœur qui a jamais été dans des dispositions si admirables et si conformes à nos véritables intérêts ? Où en trouverons-nous dont les mouvements nous aient été si avantageux ? C’est dans ce Cœur Divin qu’ont été formés tous les desseins de notre salut, et c’est par l’amour dont brûle ce même Cœur que ces mêmes desseins ont été exécutés. Ce Sacré Cœur, dit un grand Serviteur de Dieu, est le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions, et la retraite de toutes les âmes saintes. Les principales vertus qu’on peut encore honorer en lui sont :

Premièrement un amour très ardent de Dieu son Père, joint à un respect très profond, et à la plus grande humilité qui fut jamais ; Secondement une patience infinie dans les maux, une douleur extrême pour les péchés dont il s’était chargé, la confiance d’un fils très tendre, alliée à la confusion d’un très grand pécheur ; Troisièmement une compassion très sensible pour nos misères ; un amour immense pour nous, malgré ces mêmes misères ; et nonobstant tous ces mouvements, dont chacun était au plus haut point qu’il pût être, une égalité inaltérable, causée par une conformité si parfaite à la volonté de Dieu, qu’il ne pouvait être troublé par aucun événement, quelque contraire qu’il parût à son zèle, à son humilité, à son amour même, et à toutes les autres dispositions où il était.

Ce Cœur adorable est encore, autant qu’il le peut être, dans les mêmes sentiments, et surtout toujours brûlant d’amour pour les hommes ; toujours ouvert pour répandre sur eux toute sorte de grâces et de bénédictions ; toujours touché de nos maux ; toujours pressé du désir de nous faire part de ses trésors et de se donner lui-même à nous ; toujours disposé à nous recevoir et à nous servir d’asile, de demeure, de paradis dès cette vie. Pour tout cela il ne trouve dans le cœur des hommes que dureté, qu’oubli, que mépris, qu’ingratitude. Ne sont-ce pas là des motifs capables de porter les Chrétiens à honorer ce Sacré Cœur, et à réparer tant de mépris et tant d’outrages par des preuves éclatantes de leur amour ? »

Extrait de : La Dévotion au Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le Père Jean Croiset (S.J.). 1895 (d’après l’édition définitive de 1694).

Vivre Chrétiennement : Amour de Jésus-Christ et Mépris de la Vanité

Aimer et servir Dieu le reste est vanité

Aimer et servir Dieu voilà ma fin. Le reste n’est que vanité.

Leçon d’un Ecclésiastique dévoué au Sacré-Cœur de Jésus :
Du souvenir de Jésus-Christ et du mépris de toutes les vanités du monde et de soi-même.

1. Que votre principale étude soit de méditer sur la vie de Jésus-Christ ; vous ne ferez pas comme ceux qui sont le jouet de leurs passions, vous ne marcherez pas dans les ténèbres, votre cœur ne sera plus dans l’aveuglement : vous serez véritablement éclairé et animé à aimer et à servir Jésus-Christ.

2. Sans l’amour de Dieu et la grâce pour persévérer dans cet amour, grâce que vous ne pouvez avoir que par Jésus-Christ, que vous servirait d’être le plus savant, le plus riche, le plus honoré, le plus fortuné des mortels ? Mais avec cet amour, vous serez un disciple de Jésus-Christ, d’autant plus agréable à Dieu que vous connaîtrez mieux Jésus-Christ, que vous l’aimerez davantage, et que vous l’imiterez plus parfaitement.

3. Pensez souvent à Jésus-Christ dans ses divers mystères. Rappelez-vous ce qu’il a dit, ce qu’il a fait pour vous, et ce qu’il fait encore continuellement pour votre amour dans le saint temple. Prévoyez ce qu’il fera pour vous à la mort, aussitôt après la mort et pendant l’éternité, si. vous l’avez servi fidèlement ; et, au contraire, ce qu’il fera contre vous, si vous avez été un serviteur infidèle.
Tout ce qui n’est pas Jésus-Christ ou ne vous conduit pas à Jésus-Christ est vanité.

4. Apprenez à bien vous connaître, à vous mépriser vous-même, à prendre plaisir à être inconnu et réputé pour rien dans le monde. Pensez que par vos péchés vous avez mérité plus de mille fois l’enfer ; que vous y serez horriblement puni, si vous cessez d’implorer la grande miséricorde de Dieu, et si vous êtes assez insensé pour vous appliquer à autre chose qu’à ce qui peut servir à vous sauver : c’est bientôt que Dieu doit vous juger selon vos œuvres. La vie la plus longue est une vapeur qui parait un peu de temps, et qui disparaît ensuite.

Cœur sacré de Jésus-Christ, qui avez été blessé pour nos iniquités, ayez pitié de nous.

Extrait de : Imitation du Sacré-Cœur de Jésus Christ, auteur anonyme, 1865.