Le Syllabus et les Erreurs Mortels du Progrès – Abbé Belmont

Présentation par M. l’Abbé Belmont du Syllabus, l’un des textes majeurs de Pie IX.

Cet inventaire des erreurs modernistes et progressistes doit être une référence incontournable pour chaque Catholique. Il nous éclaire sur la nocivité des idéologies actuelles qui s’opposent au Règne Social de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Une vidéo de la chaîne A.-H. Sauget qui diffuse les cours de doctrine de l’Abbé Belmont, ainsi que des messes et cérémonies religieuses célébrées par celui-ci.

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Le texte du Syllabus est disponible sur le site jesusmarie.com, ainsi que l’encyclique Quanta Cura.

Le Christianisme, Fondation d’un Ordre Social Sain (1)

Image pieuse Abbé Perreyve volonté de Dieu notre vocation
La Volonté de Dieu est notre vocation et on ne se trompe jamais
en la suivant. (Abbé Perreyve)

De la Religion dans ses rapports avec l’Ordre social

La Seule Autorité Légitime Vient de Dieu

… Jusqu’à présent nous n’avons envisagé la société civile que comme une institution humaine ; et nous avons reconnu qu’il était de l’intérêt des peuples que l’autorité souveraine fut inviolable. Cette doctrine est une conséquence immédiate du premier et du plus évident des principes politiques : le salut commun est la loi suprême. L’inviolabilité du Souverain est moins une prérogative accordée au Prince, qu’un droit établi en faveur des sujets.

Voilà ce que nous apprend la raison éclairée par l’histoire de tous les âges, et surtout par l’épouvantable leçon que la France donne à l’univers [référence à la Révolution dite Française]. Mais la Religion, source de tous les droits, et principe de tous les devoirs, répand un nouveau jour sur cette précieuse vérité. Tous nos maux sont nés de l’oubli de ses maximes.

Point de politique sans morale, point de morale politique sans Religion. Si Dieu n’est pas reconnu pour protecteur de la société, et vengeur du Pacte social, le peuple et le Souverain n’ayant point de législateur et de juge communs, ne sont unis que par l’intérêt et les convenances du moment. Sans la garantie de l’Être Suprême, le Pacte social n’a rien d’obligatoire. Car toute obligation qui ne remonte pas jusqu’à Dieu, ne pénètre pas jusqu’à la conscience, et ne peut rien contre les passions.

Le monde moral ne peut pas plus se passer de Dieu, que le monde physique. La première loi sociale, la seule qui, dans tous les cas possibles, concilie l’intérêt personnel avec l’intérêt commun, c’est la volonté de Dieu, autant qu’elle nous est connue par la raison, et par la révélation qui est le supplément et le perfectionnement de la raison. Or l’une et l’autre, mais la révélation surtout, nous apprend que la puissance souveraine vient de Dieu, et que quiconque résiste à la puissance légitime, résiste à l’ordre établi par Dieu même.

Dans la société politique, comme dans la société naturelle et domestique, toute puissance vient de Dieu, la puissance souveraine, aussi bien que l’autorité des pères, des maris et des maîtres ; et dans l’une et dans l’autre société, l’autorité doit tendre au bonheur de ceux qui obéissent ; car le père et le maître du genre humain ne la confère qu’a la charge d’exécuter les vues, et de dispenser les bienfaits de sa providence.

Mais ce principe doit s’appliquer, surtout, au chef de la société politique, dont les membres originairement égaux, n’ont consenti a obéir que pour être protégés. Le Souverain n’est placé au-dessus de tous, que pour voir plus loin, et veiller à la sûreté commune. Le pouvoir suprême dont il est revêtu, l’éclat qui l’environne, l’espèce de culte qu’on lui rend, l’onction qui le consacre, tout ce qui semble l’élever au-dessus de la condition humaine, ne lui est donné que pour le bien de ses sujets. Ce n’est pas pour lui, c’est pour eux qu’il est Roi. Son peuple n’est pas sa propriété ; c’est une partie de la grande famille que le père commun lui a confiée. S’il ne connaît point de juge sur la terre, sa conscience le cite au tribunal redoutable de ce juge qui a reçu ses serments, qui entend les cris de l’opprimé, et qui punit les Rois, et pour le mal qu’ils ont fait, et pour celui qu’ils ont laissé faire.

« Souvenez-vous, mon fils, disait Louis-le-Gros mourant à son successeur, que l’autorité royale n’est qu’une charge publique, dont vous rendrez un compte rigoureux après votre mort. »

D’un autre coté, la soumission s’ennoblit, quand elle se rapporte au Monarque suprême qui n’a établi les relations passagères de roi, de magistrat, de sujet que pour nous préparer aux honneurs de cette Cité immortelle, où l’on ne connaîtra de distinction que celle de la vertu. Tous les sacrifices que l’État peut demander au Citoyen, Dieu s’engage à les payer. Il acquitte la société envers la vertu, que les hommes ne savent ni connaître ni récompenser ; et envers le crime que le secret, le crédit du coupable, ou la corruption des juges dérobent trop souvent à la vengeance des lois. Le dévouement à une mort certaine n’est plus une folie éclatante : c’est un devoir avoué par la raison, quand la Religion nous montre au-delà du tombeau le prix du sang versé pour la patrie.

Telle est l’idée que la Religion nous donne des prérogatives et des devoirs du Souverain. Dans ce système bienfaisant, tout se rapporte à l’intérêt des peuples ; le respect, l’obéissance, la fidélité, sont pour les sujets des devoirs religieux, parce que l’autorité souveraine est une émanation de la puissance divine, et que les Rois, selon la belle expression d’un père de l’Église, sont la seconde Majesté. Mais aussi par un juste retour, de l’observation de ces devoirs dépendent la prospérité de l’État, la paix des familles, le bonheur de tous les Citoyens.

Extrait de : Défense de l’Ordre Social Contre les Principes de la Révolution Française, par Mgr Jean-Baptiste Duvoisin. 1829.

Comprendre l’Idéologie du Genre – Patrice André

Conférence de Patrice André donné le jeudi 17 octobre 2013, à Saint Maur des Fossés pour le Collectif Familles 94 (chaîne youtube).

En complément, voici deux sites consacrés à l’idéologie du genre et à son insidieuse promotion :

Contes de Noël, par l’Abbé Spirago

Trois petits contes moraux tirés du Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire.

Image de la crèche Joyeux Noël

Joyeux Noël. Image pieuse artisanale dessinée à la main, première moitié XXe siècle.

Nous devons aimer Dieu par-dessus tout, c’est-à-dire que nous devons être prêts à renoncer à ce qui nous est le plus cher, si Dieu le commande.

— Le jouet offert à l’Enfant Jésus. — Une pieuse mère réunit ses enfants quelques jours avant la fête de Noël et leur parla de l’amour de Dieu, qui a envoyé son fils unique dans ce monde pour nous sauver, ainsi, que de l’amour de l’Enfant Jésus, qui voulut tant souffrir pour nous. Puis elle leur dit de réunir tous leurs jouets et d’autres objets auxquels ils attachaient grand prix, afin d’en donner une partie aux enfants pauvres par amour pour Jésus-Christ. Les enfants le firent volontiers, même le petit de quatre ans, qui dit à sa mère : « Maman, je t’apporte tous mes joujoux, mais n’est-ce pas tu me laisseras le petit chat en caoutchouc, car je l’aime plus que tous les autres. » La mère lui dit : « Notre Père céleste préfère ceux qui lui donnent ce qu’ils ont de plus cher. Si tu lui offres le petit chat en caoutchouc, il t’aimera davantage. » Une lutte pénible déchira le cœur de l’enfant, et pendant toute une journée il hésita à se décider, car il aurait bien aimé faire ce plaisir au bon Dieu, et d’autre part ne pas se séparer du joujou. Enfin vers le soir l’enfant vint à sa mère et lui dit à mi-voix : « Je donnerai aussi le petit chat en caoutchouc à l’Enfant Jésus. » Mais il avait les larmes aux yeux, tant la séparation lui était pénible, et la mère aussi fut vivement touchée du sacrifice de l’enfant, — Heureux l’homme qui s’habitue dès sa jeunesse à renoncer à ce qu’il aime, car dans la vie le bon Dieu demande de nous des sacrifices beaucoup plus pénibles que ceux de nos hochets d’enfance. Un nomme habitué aux privations supportera plus facilement les revers et les tristesses de la vie.

Noël mon enfant donne ton coeur à Jésus

Noël ! Mon enfant donne-moi ton cœur.

On doit faire du bien même à des gens qui ne peuvent pas nous en récompenser.

— Une dette remise la veille de Noël. — Par suite de mauvaises affaires, un honnête ouvrier avait perdu presque toute sa fortune. Il se trouvait dans l’impossibilité de payer ses dettes, et déjà on avait saisi une partie de sa garde-robe. Impuissant et manquant de pain, il se trouvait avec sa famille devant la crèche, la veille de Noël, quand son principal créancier arriva suivi d’un serviteur portant un grand panier. Le serviteur déposa le panier sur la table et le créancier remit à l’ouvrier tout tremblant une enveloppe cachetée avec la suscription : « À de meilleurs jours, mon ami. » Après quoi maître et laquais se retirèrent. Revenu de sa terreur, l’ouvrier ouvrit l’enveloppe et y trouva les lettres de change déchirées et de plus un billet de banque. Pendant ce temps sa femme retirait du panier des fruits, du café et même des jouets pour les enfants, qui poussaient des cris de joie, tandis que les parents pleuraient d’émotion. Enfin toute la famille tomba à genoux, suppliant Dieu de bénir leur généreux bienfaiteur, qui les avait comblés sans espoir de retour et en un moment bien délicatement choisi.

Sainte Nuit de Noël Jésus apporte les divines faveurs

La Sainte Nuit de Noël, Jésus descendit du Ciel les mains remplies de ses divines faveurs.

Ceux qui ne poursuivent point leur fin dernière seront malheureux dès ici-bas.


Fénelon et les trois ouvriers, la veille de Noël.
Fénelon, si célèbre comme éducateur (m. en 1715), avait fait venir trois ouvriers la veille de Noël pour achever des réparations dans son palais de Cambrai. Quand le soir l’évêque distribua les cadeaux de Noël à sa maison, il fit aussi appeler ces ouvriers dans sa chambre pour leur donner leurs étrennes. «Voici, dit-il, sur cette table, trois écus d’or et trois livres de piété ; chacun de vous peut en choisir un livre ou un écu.» Deux ouvriers prirent un écu en disant : «Cela nous servira à payer le bois pour l’hiver.» Le troisième hésita un instant, puis choisit un des livres de piété. « J’ai, dit-il, chez moi une vieille mère aveugle : pendant les longues soirées d’hiver je lui ferai une lecture. » L’archevêque sourit et lui dit : « Ouvrez maintenant votre paquet.» L’ouvrier le fit et trouva sous l’enveloppe trois écus d’or. On peut se figurer la confusion des deux autres, d’autant plus que Fénelon, voyant leur désillusion, leur dit : «Mes amis, quiconque préfère l’or à ce qui est utile à son âme est obligé de se contenter de ce petit profit ter­restre ; mais celui qui recherche les biens éternels reçoit en outre les biens temporels.» C’est ce qu’avait déjà enseigné Jésus-Christ : Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît.

Extrait de : Recueil d’Exemples Appliqués au Catéchisme Populaire, par l’Abbé François Spirago, 3ème édition.

Noël Vierge Marie et Enfant Jésus

Vivre Chrétiennement : Amour de Jésus-Christ et Mépris de la Vanité

Aimer et servir Dieu le reste est vanité

Aimer et servir Dieu voilà ma fin. Le reste n’est que vanité.

Leçon d’un Ecclésiastique dévoué au Sacré-Cœur de Jésus :
Du souvenir de Jésus-Christ et du mépris de toutes les vanités du monde et de soi-même.

1. Que votre principale étude soit de méditer sur la vie de Jésus-Christ ; vous ne ferez pas comme ceux qui sont le jouet de leurs passions, vous ne marcherez pas dans les ténèbres, votre cœur ne sera plus dans l’aveuglement : vous serez véritablement éclairé et animé à aimer et à servir Jésus-Christ.

2. Sans l’amour de Dieu et la grâce pour persévérer dans cet amour, grâce que vous ne pouvez avoir que par Jésus-Christ, que vous servirait d’être le plus savant, le plus riche, le plus honoré, le plus fortuné des mortels ? Mais avec cet amour, vous serez un disciple de Jésus-Christ, d’autant plus agréable à Dieu que vous connaîtrez mieux Jésus-Christ, que vous l’aimerez davantage, et que vous l’imiterez plus parfaitement.

3. Pensez souvent à Jésus-Christ dans ses divers mystères. Rappelez-vous ce qu’il a dit, ce qu’il a fait pour vous, et ce qu’il fait encore continuellement pour votre amour dans le saint temple. Prévoyez ce qu’il fera pour vous à la mort, aussitôt après la mort et pendant l’éternité, si. vous l’avez servi fidèlement ; et, au contraire, ce qu’il fera contre vous, si vous avez été un serviteur infidèle.
Tout ce qui n’est pas Jésus-Christ ou ne vous conduit pas à Jésus-Christ est vanité.

4. Apprenez à bien vous connaître, à vous mépriser vous-même, à prendre plaisir à être inconnu et réputé pour rien dans le monde. Pensez que par vos péchés vous avez mérité plus de mille fois l’enfer ; que vous y serez horriblement puni, si vous cessez d’implorer la grande miséricorde de Dieu, et si vous êtes assez insensé pour vous appliquer à autre chose qu’à ce qui peut servir à vous sauver : c’est bientôt que Dieu doit vous juger selon vos œuvres. La vie la plus longue est une vapeur qui parait un peu de temps, et qui disparaît ensuite.

Cœur sacré de Jésus-Christ, qui avez été blessé pour nos iniquités, ayez pitié de nous.

Extrait de : Imitation du Sacré-Cœur de Jésus Christ, auteur anonyme, 1865.