Revenir Au « Vrai » Catholicisme Pour Relever Une France Vouée À La Ruine

Jésus est la voie la vérité et la vie

Je suis la Voie la Vérité et la Vie.
Heureux celui qui tient la route où ma voix le convie !
Partout sur ses pas il trouve un jour sans nuit.

Quant à la nécessité et à l’opportunité de diriger tous nos efforts contre le rationalisme, nous serions aveugles si nous pouvions avoir le moindre doute à cet égard. D’une part, le rationalisme qui est en lui-même la négation la plus vaste et la plus complète de tout le système révélé, est d’autant plus séduisant qu’il se pique souvent de respecter le principe du spiritualisme ; et, d’autre part, l’organisation du rationalisme est le fait le plus patent et le plus formidable de notre époque.

Une ligue européenne s’est formée, une association universelle s’est établie dans le but avoué de composer un corps d’armée qui puisse résister glorieusement aux doctrines qu’on veut imposer à l’esprit humain de par la révélation ; au sein de notre propre nation, les corps savants, l’histoire, la politique, la littérature, le théâtre, la chanson, le roman, les journaux, les revues, que sais-je ? tout est entré dans cette conspiration immense contre l’ordre surnaturel… le rationalisme est le principe général dont toutes les autres erreurs contemporaines ne sont que des applications diverses. […]

Les hommes passent la vérité du Seigneur Jésus demeure

Les hommes passent, la vérité du Seigneur Jésus demeure éternellement.

… À la vue de toutes les défaillances intellectuelles et morales de la génération présente, de l’affaiblissement de la raison individuelle et de la raison publique, quelques hommes du siècle, chrétiens respectables et bien intentionnés, se sont pris à croire et à dire que l’Église Catholique n’aurait pas l’intelligence des besoins du temps, que le clergé se montrerait profondément ignorant de l’état actuel de la société laïque, si le christianisme se refusait trop absolument à quelqu’un de ces accommodements, de ces adoucissements, à quelqu’une de ces transactions, de ces complaisances que la disposition générale des esprits réclame. Ai-je besoin de vous le dire, Messieurs, et l’histoire de dix-huit siècles n’est-elle pas là pour nous l’apprendre ? Toutes les condescendances conciliables avec la conservation pleine et entière du dépôt de la foi et des mœurs, l’Église s’y est prêtée partout et toujours dans la proportion où, toutes choses bien considérées, elle l’a jugé plus utile que nuisible à la société chrétienne.

Mais s’il s’agit du christianisme envisagé dans sa doctrine, dans l’affirmation de ses dogmes, dans l’inviolabilité de sa morale naturelle ou révélée, dans les conditions miraculeuses de son établissement divin, dans la sagesse de ses principes de discipline et de gouvernement, dans les règles fondamentales de ses rapports avec les sociétés temporelles, le christianisme, en toutes ces choses, ne pourrait se laisser amoindrir qu’au détriment de l’humanité elle-même. Le roi-prophète nous apprend qu’il n’y a pas de plus grand malheur pour les hommes et pour les sociétés que « la diminution des vérités ». Si les vérités sont sauves, les mœurs même les plus dégradées ne peuvent, manquer de se relever bientôt ; mais si les vérités fléchissent avec les mœurs, celles-ci ne se relèveront plus. Prenons-y garde, Messieurs, et tâchons de déjouer la tactique présente de l’esprit d’erreur et de ténèbres.

Jésus Lumière du monde Voie, Vérité, Vie

Jésus Lumière du monde Voie, Vérité, Vie.

Les convulsions violentes, les révolutions profondes qu’ont subies les nations depuis plus de soixante ans, les menaces plus effrayantes encore qu’elles ont entendues, leur ont enfin révélé la provenance du mal et indiqué la nature du remède. Le remède, qui ne le voit désormais ? c’est la religion. Aussi le mot de religion est-il partout. L’éternel ennemi de Dieu et de l’homme l’a compris : empêcher la génération actuelle de se porter vers le christianisme comme vers l’unique moyen de guérison, c’est impossible ; il n’y réussirait pas. Que faire donc ? Eh bien ! il s’efforcera d’affaiblir, de corrompre ce spécifique et d’en neutraliser ainsi la force et la vertu. Quel triomphe, quel succès pour lui si les mains du malade, si celles même du médecin allaient devenir ses complices pour opérer ce mélange et cette falsification ! Supposons qu’en temps d’épidémie le pharmacien de la cité eût la barbarie de couper de moitié eau l’antidote qui aurait besoin de toute sa puissance pour triompher du fléau mortel, cet homme serait-il moins criminel qu’un empoisonneur public ? Or, Messieurs, la société moderne est en proie à un mal terrible qui lui ronge les entrailles et qui peut la précipiter au tombeau. Le contre-poison ne sera efficace que s’il garde toute son énergie ; il sera impuissant s’il est atténué. Ne commettons pas le crime d’obéir aux fantaisies, aux sollicitations même du malade. Le miel aux bords de la coupe, à la bonne heure ; mais que le breuvage conserve toute sa force : sinon, la société périra par cette funeste condescendance.

Et puisque je viens de prononcer ce mot de condescendance, permettez, Messieurs et chers Coopérateurs, que je mette fin à ce long discours par un beau passage du pape saint Gélase. Certains hérétiques avaient demandé à ce pontife qu’il daignât condescendre un peu avec eux, c’est-à-dire qu’il voulût bien, par amour de la paix, par égard pour leur faiblesse, abandonner quelque chose de la rigidité de la doctrine catholique. Or voici comment ce grand homme leur répond dans sa lettre à Euphémien :

« Quand vous prétendez, leur dit-il, que nous devons condescendre avec vous, vous avouez par là même que vous êtes, vous, en train de descendre ou même que vous êtes descendus. Mais, je vous prie, d’où êtes-vous descendus et où êtes-vous descendus ? Sans nul doute, vous êtes descendus d’un rang plus élevé à une situation plus basse, vous avez été ravalés de la communion catholique et apostolique à une communion hérétique et condamnée ; vous le voyez, vous le reconnaissez, et vous ne le niez pas. Or il ne vous suffit pas d’être ainsi tombés et avilis ; mais voyant que nous nous sommes maintenus à un niveau supérieur, vous avez la prétention de nous en faire déchoir, et vous nous invitez à descendre avec vous du sommet où nous sommes au lieu infime où vous êtes. Pour nous, nous croyons plus sensé et plus généreux de vous conjurer de remonter avec nous de bas en haut. »

Messieurs, l’abaissement de toutes choses parmi nous depuis que nous avons quitté les hauteurs où le christianisme nous avait placés, l’abaissement des esprits, l’abaissement des cœurs, l’abaissement des caractères, l’abaissement de la famille, l’abaissement du pouvoir, l’abaissement des sociétés, en deux mots, l’abaissement des hommes et l’abaissement des institutions : c’est ce que tout le monde voit et reconnaît, c’est ce que personne ne nie. Or comment le terme à tant d’abaissements pourrait-il être dans l’abaissement de la vérité, c’est-à-dire du principe qui peut seul imprimer aux hommes et aux institutions un mouvement de réascension ?

Ah ! conjurons bien plutôt à mains jointes, s’il en était besoin, les oracles de la doctrine, de n’avoir jamais la faiblesse de se prêter à aucune complaisance, à aucune réticence ; conjurons-les de nous dire à l’avenir « toute la vérité », la vérité qui sauve les individus et la vérité qui sauve les nations. La condescendance serait désormais la consommation de notre ruine. Loin donc de demander à l’Église de Jésus-Christ de descendre avec nous, demandons-lui de rester où elle est, et de nous tendre la main afin que nous remontions avec elle de la région basse et agitée où nous sommes descendus et où nous sommes en voie de descendre encore davantage, à la région haute et sereine où elle fait habiter les âmes et les peuples qui lui sont fidèles.
Ainsi soit-il.

Extrait de : Entretiens avec le Clergé pendant les exercices de retraite et du Ve synode diocésain, Juillet 1858, par le Cardinal Louis-Édouard Pie.

Le Christianisme, Fondation d’un Ordre Social Sain (1)

Image pieuse Abbé Perreyve volonté de Dieu notre vocation
La Volonté de Dieu est notre vocation et on ne se trompe jamais
en la suivant. (Abbé Perreyve)

De la Religion dans ses rapports avec l’Ordre social

La Seule Autorité Légitime Vient de Dieu

… Jusqu’à présent nous n’avons envisagé la société civile que comme une institution humaine ; et nous avons reconnu qu’il était de l’intérêt des peuples que l’autorité souveraine fut inviolable. Cette doctrine est une conséquence immédiate du premier et du plus évident des principes politiques : le salut commun est la loi suprême. L’inviolabilité du Souverain est moins une prérogative accordée au Prince, qu’un droit établi en faveur des sujets.

Voilà ce que nous apprend la raison éclairée par l’histoire de tous les âges, et surtout par l’épouvantable leçon que la France donne à l’univers [référence à la Révolution dite Française]. Mais la Religion, source de tous les droits, et principe de tous les devoirs, répand un nouveau jour sur cette précieuse vérité. Tous nos maux sont nés de l’oubli de ses maximes.

Point de politique sans morale, point de morale politique sans Religion. Si Dieu n’est pas reconnu pour protecteur de la société, et vengeur du Pacte social, le peuple et le Souverain n’ayant point de législateur et de juge communs, ne sont unis que par l’intérêt et les convenances du moment. Sans la garantie de l’Être Suprême, le Pacte social n’a rien d’obligatoire. Car toute obligation qui ne remonte pas jusqu’à Dieu, ne pénètre pas jusqu’à la conscience, et ne peut rien contre les passions.

Le monde moral ne peut pas plus se passer de Dieu, que le monde physique. La première loi sociale, la seule qui, dans tous les cas possibles, concilie l’intérêt personnel avec l’intérêt commun, c’est la volonté de Dieu, autant qu’elle nous est connue par la raison, et par la révélation qui est le supplément et le perfectionnement de la raison. Or l’une et l’autre, mais la révélation surtout, nous apprend que la puissance souveraine vient de Dieu, et que quiconque résiste à la puissance légitime, résiste à l’ordre établi par Dieu même.

Dans la société politique, comme dans la société naturelle et domestique, toute puissance vient de Dieu, la puissance souveraine, aussi bien que l’autorité des pères, des maris et des maîtres ; et dans l’une et dans l’autre société, l’autorité doit tendre au bonheur de ceux qui obéissent ; car le père et le maître du genre humain ne la confère qu’a la charge d’exécuter les vues, et de dispenser les bienfaits de sa providence.

Mais ce principe doit s’appliquer, surtout, au chef de la société politique, dont les membres originairement égaux, n’ont consenti a obéir que pour être protégés. Le Souverain n’est placé au-dessus de tous, que pour voir plus loin, et veiller à la sûreté commune. Le pouvoir suprême dont il est revêtu, l’éclat qui l’environne, l’espèce de culte qu’on lui rend, l’onction qui le consacre, tout ce qui semble l’élever au-dessus de la condition humaine, ne lui est donné que pour le bien de ses sujets. Ce n’est pas pour lui, c’est pour eux qu’il est Roi. Son peuple n’est pas sa propriété ; c’est une partie de la grande famille que le père commun lui a confiée. S’il ne connaît point de juge sur la terre, sa conscience le cite au tribunal redoutable de ce juge qui a reçu ses serments, qui entend les cris de l’opprimé, et qui punit les Rois, et pour le mal qu’ils ont fait, et pour celui qu’ils ont laissé faire.

« Souvenez-vous, mon fils, disait Louis-le-Gros mourant à son successeur, que l’autorité royale n’est qu’une charge publique, dont vous rendrez un compte rigoureux après votre mort. »

D’un autre coté, la soumission s’ennoblit, quand elle se rapporte au Monarque suprême qui n’a établi les relations passagères de roi, de magistrat, de sujet que pour nous préparer aux honneurs de cette Cité immortelle, où l’on ne connaîtra de distinction que celle de la vertu. Tous les sacrifices que l’État peut demander au Citoyen, Dieu s’engage à les payer. Il acquitte la société envers la vertu, que les hommes ne savent ni connaître ni récompenser ; et envers le crime que le secret, le crédit du coupable, ou la corruption des juges dérobent trop souvent à la vengeance des lois. Le dévouement à une mort certaine n’est plus une folie éclatante : c’est un devoir avoué par la raison, quand la Religion nous montre au-delà du tombeau le prix du sang versé pour la patrie.

Telle est l’idée que la Religion nous donne des prérogatives et des devoirs du Souverain. Dans ce système bienfaisant, tout se rapporte à l’intérêt des peuples ; le respect, l’obéissance, la fidélité, sont pour les sujets des devoirs religieux, parce que l’autorité souveraine est une émanation de la puissance divine, et que les Rois, selon la belle expression d’un père de l’Église, sont la seconde Majesté. Mais aussi par un juste retour, de l’observation de ces devoirs dépendent la prospérité de l’État, la paix des familles, le bonheur de tous les Citoyens.

Extrait de : Défense de l’Ordre Social Contre les Principes de la Révolution Française, par Mgr Jean-Baptiste Duvoisin. 1829.

Comprendre l’Idéologie du Genre – Patrice André

Conférence de Patrice André donné le jeudi 17 octobre 2013, à Saint Maur des Fossés pour le Collectif Familles 94 (chaîne youtube).

En complément, voici deux sites consacrés à l’idéologie du genre et à son insidieuse promotion :

Christianisme et Histoire

L’histoire, éducatrice du sens Chrétien – Jean Ousset

Conférence de Jean Ousset (1914-1994) donnée en conclusion du Congrès de Lausanne le 7 avril 1968.

«Rien ne sert — écrit Ousset dans Pour qu’Il règne, ouvrage préfacé par Mgr Lefebvre — de prendre le pouvoir à midi si on doit le perdre à midi cinq » ; et cela est inévitable « si aucun courant d’opinion n’étaye cette conquête».

De 1965 à 1977, les Congrès de Lausanne, organisés par l’Office international des œuvres  de formations civiques et d’action doctrinale selon le droit naturel et chrétien, vont donc s’essayer à former intellectuellement un courant d’opinion de droite catholique.

Un document sonore mis en ligne par Civitas, disponible sur leur chaîne youtube.


Le sens Chrétien de l’Histoire – Jean Madiran

Conférence prononcée en 1968 par Jean Madiran (1920-2013), écrivain et journaliste catholique.

Avec humour, finesse et intelligence, il nous parle du prétendu sens de l’Histoire invoqué par ceux qui veulent nous faire admettre toutes les folies avancées au nom d’un soi-disant progrès irréversible.

Un document sonore mis en ligne par Civitas, disponible sur leur chaîne youtube.

L’Hérésie Naturaliste, Sa Définition et Ses Effets

Union intime avec Dieu goût des délices du Ciel

L’union intime avec Dieu, fait goûter les délices du Ciel.
Image pieuse de la Maison Blanchard, Orléans. N°2004.

Dans son allocution solennelle à l’épiscopat catholique assemblé autour de lui, le vicaire de Jésus-Christ, signalant les principales erreurs de notre malheureux siècle, résume d’abord en quelques mots tout le système des coryphées actuels de la secte antichrétienne. « Ces hommes, dit-il, détruisent absolument la cohésion nécessaire qui, par la volonté de Dieu, unit l’ordre naturel et l’ordre surnaturel » Là en effet est le cœur de la question ; là est le champ clos de toutes les luttes de l’heure présente.

Nous disons, nous, et l’Église catholique enseigne que Dieu, par un acte libre de son amour, a établi un lien supérieur et transcendant entre notre nature et la sienne ; nous disons qu’un pareil lien n’était pas nécessaire en soi, qu’il n’était commandé ni même formellement réclamé par aucune exigence de notre être, qu’il est dû à la charité immense, à la libéralité gratuite et excessive de Dieu envers sa créature ; nous proclamons que ce lien, par suite de la volonté divine, est devenu obligatoire, indéclinable, nécessaire ; qu’il subsiste éminemment et qu’il subsistera éternellement en Jésus-Christ, Dieu et homme tout ensemble, nature divine et nature humaine toujours distinctes, mais irrévocablement unies par le nœud hypostatique ; nous ajoutons que ce lien doit s’étendre, selon des proportions et par des moyens divinement institués, à toute la race dont le Verbe incarné est le chef, et qu’aucun être moral, soit individuel et particulier, soit public et social, ne peut le rejeter ou le rompre, en tout ou en partie, sans manquer à sa fin, et par conséquent sans se nuire mortellement à lui-même et sans encourir la vindicte du maître souverain de nos destinées. Telle est, non pas seulement la doctrine, mais la substance même du christianisme. Les termes dont s’est servi le chef de l’Église expriment cette vérité par une définition aussi précise qu’elle est complète : « oui, il y a une cohésion nécessaire qui, par suite de la volonté de Dieu, intervient entre ce qui est selon l’ordre de la nature et ce qui est au-dessus de la nature ». Cette cohérence, c’est la justice, c’est l’ordre, c’est la fidélité, c’est le salut.

La séparation, la rupture, c’est le péché, c’est le désordre, c’est l’infidélité, c’est la ruine temporelle et éternelle. Or, si l’on cherche le premier et le dernier mot de l’erreur contemporaine, on reconnaît avec évidence que ce qu’on nomme l’esprit moderne, c’est la revendication du droit, acquis ou inné, de vivre dans la pure sphère de l’ordre naturel. […]

Cette attitude indépendante et répulsive de la nature à l’égard de l’ordre surnaturel et révélé, constitue proprement l’hérésie du naturalisme : mot consacré par le langage bientôt séculaire de la secte qui professe ce système impie, non moins que par l’autorité de l’Église qui le condamne.

Cette séparation systématique, on l’a aussi appelée, et non sans fondement, l’anti-christianisme. Par le fait, elle est complètement destructive de toute l’économie chrétienne.

En ne laissant subsister ni l’incarnation du Fils naturel de Dieu, ni l’adoption divine de l’homme, elle supprime le christianisme à la fois par son faîte et par sa base, elle l’atteint à sa source et dans toutes ses dérivations. »

Extrait de : Troisième Instruction Synodale Sur les Principales Erreurs du Temps Présent, par le Cardinal Louis- Edouard Pie, Juillet 1862 – Août 1863.