Pensées sur le Sacré-Cœur de Jésus Pour Tous les Jours de l’Année : 15 Janvier

Cœur de Jésus fournaise ardente de charité embrasez-nous
Cœur de Jésus, Fournaise ardente de Charité, Embrasez-nous !

15 Janvier – SAINT PAUL DE THÈBES, premier ermite.

La blessure du Cœur de Jésus nous apprend à demander sans cesse que nos cœurs soient percés par la lance de la Charité. La plaie du côté qui est la plaie du Cœur, nous fait donc connaître la Charité si affectueuse de Jésus-Christ, Charité qui donne un lustre ineffable à toutes ses actions, à toutes ses paroles, à toutes ses souffrances, et les remplit d’une indicible suavité (Lansperge Le Chartreux.)

PRIÈRE. – Mon Dieu, mon unique bien, vous êtes tout pour moi, que je sois tout pour vous.

RÉSOLUTION. – Redoubler d’amour pour le Cœur de Jésus.

Extrait de : Pensées sur le Sacré-Cœur de Jésus Pour Tous les Jours de l’Année, auteur inconnu, 1901.

Cœur de Jésus source de charité parfaite

Image N°391 de la Maison Bouasse à Paris. Début XXe siècle.

Cœur de Jésus, Source de Charité parfaite,
Ayez pitié de nous.

Règne de Saint Louis, Règne de Dieu par la Charité

Amour de Saint Louis pour les pauvres aumônes

Amour de Saint Louis pour les pauvres, ses aumônes, ses fondations.
Monastère de la Trappe (Chocolaterie de N.D. d’Aiguebelle).

Jésus-Christ a dit : « Bienheureux ceux qui sont miséricordieux ! Bienheureux ceux qui sont doux ! » Et le prophète royal a chanté : « Souvenez-vous, Seigneur, de votre serviteur David et de toute sa mansuétude ». Mes Frères, saint Louis peut être offert à tous les siècles comme la plus parfaite expression de la véritable royauté chrétienne, de là royauté selon l’Évangile.

Le roi chrétien ne s’appartient pas à lui-même, il appartient à son peuple. Pour lui, gouverner, c’est servir ; régner, c’est répandre des bienfaits. Il donne, il donne toujours, et ne songe point à lui-même. C’est par cette bonté, c’est par cette libéralité qu’il est sur la terre l’image vivante du Père céleste.

Ah ! mille fois heureuse la nation gouvernée par un chrétien tel que Louis ! Quel sentiment exquis de respect, d’amour pour l’humanité, et surtout pour l’humanité souffrante ! Louis servait souvent de ses mains royales une foule de pauvres assis à sa table ; à l’exemple de Jésus, il leur lavait les pieds ; il se plaisait à soulager leurs plus hideuses infirmités, et il leur continuait même son amour par-delà cette vie. « J’ai grand’pitié des pauvres hommes occis, disait-il à son ami le sénéchal ; car je vois que nul n’est pour les morts, et que tous veulent être pour les vivants. »

Qu’ils sont beaux les pas du monarque qui parcourt ses États, visitant les plus humbles villages pour rechercher et secourir l’indigence ! « Les pauvres, disait cet enfant de l’Évangile, ce sont les soldats et les défenseurs de mon royaume ; il faut bien que je les paye à proportion de leurs services.» Plein de sollicitude pour ceux qu’il appelle les nourriciers de la patrie, il veille avec amour sur le sort de cette classe laborieuse qui féconde le sol par ses sueurs ; et, chose incroyable, il se charge de nourrir dans leur vieillesse tous les pauvres laboureurs de la France.

Par ses libéralités et par la toute-puissance de ses exemples, le royaume se couvre de charitables institutions. Chaque cité aura désormais son Hôtel-Dieu. Les siècles de refroidissement et d’égoïsme ne tarderont pas à venir. Le saint monarque y a pourvu. Ah ! que toutes les infortunes bénissent le souvenir de Louis ! Car, c’est du siècle de saint Louis que date en grande partie, parmi nous, le patrimoine attribué encore aujourd’hui au soulagement du malheur.

Mais ici encore, ô saint roi, votre vertu est une saine politique. « Malheur, a dit l’Esprit-Saint, malheur aux pasteurs qui se paissent eux-mêmes ! » Malheur au prince mercenaire qui trafique de son peuple et qui ne songe qu’à s’enrichir ! Il ne possédera jamais le seul trésor désirable pour un roi, l’estime et l’amour de ses sujets ; il sera en butte au mépris, et peut-être aux réactions violentes de son peuple.

Vous, ô Louis, vous recueillez en amour ce que vous semez en bienfaits ; et vous avez assuré à la couronne de France le plus précieux de tous les tributs et de tous les apanages, ce sentiment inconnu des autres peuples, cet amour filial de leurs maîtres qui éclatera désormais parmi les Français, qui pourra s’éclipser quelquefois, mais qui ne s’éteindra qu’avec la nation elle-même, ou avec la race de saint Louis. Heureux ceux qui exercent la miséricorde et la douceur, car ils subjugueront les cœurs et s’assureront ainsi l’empire de la terre !

Extrait de : Panégyrique de S. Louis, prêché dans la Cathédrale de Blois, par le Cardinal Louis-Édouard Pie. 1848.

Jeanne d’Arc Est Grande Par Son Amour de Dieu et de la France

Jeanne d'Arc sauvez la France protégez nos soldats

Carte postale,avec petite médaille et ruban tricolore. Éditions Avé Maria, Paris. Époque première guerre mondiale.

Bienheureuse Jeanne d’Arc
Sauvez la France, Protégez nos soldats.


Le secret de la victoire :
« Je n’avais d’autre secret que la confiance en Dieu, le mépris du danger et
l’amour de la France. »

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La vraie religion, celle que l’Évangile a fait connaître au monde, c’est l’amour de Dieu et du prochain. La piété chrétienne a pour caractéristique non seulement de faire pratiquer ces deux amours, mais d’en inspirer comme le besoin : l’âme vraiment pieuse est altérée de ces vertus, comme les fleurs le sont de chaleur et de lumière.

Ainsi en a-t-il été de la fille de Jacques d’Arc ; ainsi nous l’ont dépeinte les témoins de l’enquête de 1456, témoins qui sont tous ses compatriotes, ses compagnons ou ses amis de jeunesse. L’amour de Dieu et du prochain, tel que le divin Maître l’a enseigné, tel que les saints l’ont pratiqué, l’amour de Dieu créateur, de Dieu rédempteur, de Dieu récompense éternelle des élus, l’amour des pauvres, des enfants, des malheureux, et au-dessus de cet amour celui de la France si malheureuse, si délaissée, voilà les sentiments qui vont remplir le cœur de Jeannette et le faire palpiter ; les sentiments qui grandiront avec elle, s’épanouiront en elle et constitueront sa véritable vie.

Disons-le à la première page de son histoire, comme nous le dirons à la dernière : ce sont ces deux amours, celui de son Dieu et celui de son pays, qui feront Jeanne si grande ; ce sont ces deux amours qui donneront pour couronnement à la plus belle des vies la plus sublime des morts, la mort du martyre dans les flammes d’un bûcher.

Demander ce que l’amour de Dieu était pour Jeanne enfant et ce qu’il sera pour Jeanne jeune fille, c’est demander ce qu’est l’air, ce qu’est la lumière, ce qu’est l’espace pour l’oiseau. La vierge de Domremy vivait de cet amour, comme l’oiseau, aigle ou mésange, vit d’espace, d’air et de lumière. « Jeanne, disait François Garivel, conseiller général du Roi, était une bergerette aimant Dieu par dessus tout. »

La jeune vierge était remplie à ce point de l’amour de son Créateur, qu’il débordait de son âme et que l’ardeur s’en communiquait aux gens avec qui elle se trouvait. « J’avais foi en elle, disait Jean de Metz, son compagnon de route de Vaucouleurs à Chinon ; j’étais enflammé par ses paroles, ainsi que par l’amour de Dieu qu’elle respirait. »

Admonestée à Rouen par l’archidiacre Jean de Châtillon, la Pucelle lui dira : « Lisez votre livre, puis je vous répondrai. Je me confie de tout à Dieu mon créateur : je l’aime de tout mon cœur. » […]

On a pu voir quelle piété saine, quelle conscience droite Jeannette apportait à l’accomplissement de tous ses devoirs. Mais un autre sentiment que l’amour de sa tâche quotidienne faisait battre son cœur, l’amour de la France et de son roi. En même temps que la chrétienne et la fillette laborieuse, ardente au travail, se formait la patriote et la Française si digne d’être admirée.

En ce quinzième siècle, la foi patriotique dont les vrais Français portaient en eux la flamme était non seulement étroitement liée à leur foi religieuse, mais elle procédait d’elle comme l’effet procède de la cause. L’idée chrétienne avait créé un culte véritable pour la patrie personnifiée dans le roi, comme elle avait créé le culte de Dieu, de l’Église et des saints. Le trône avait pour sauvegarde l’autel, mais il était placé au-dessous.[…]

Pour Jeanne d’Arc, le royaume de France, c’est « le saint royaume ». Ainsi le qualifiera-t-elle dans sa lettre aux habitants de Troyes ; — le royaume même de « Jésus, Roi du Ciel et de toute la Terre». — Ainsi s’exprimera-t-elle dans sa lettre au duc de Bourgogne, à l’occasion du sacre ; — le royaume « de Dieu, le fils de Sainte Marie », comme le portera sa lettre aux Anglais.[…]

Des trois choses que la Vierge de Domremy demandera à ses Saintes, deux regardent ce cher pays de France et son souverain ; la troisième seulement la regarde elle-même. « J’ai demandé à mes Voix trois choses, dit-elle : la première, le succès de mon expédition (la levée du siège d’Orléans et le sacre de Reims) ; — la deuxième, que Dieu aide bien aux Français et garde bien les villes de leur obéissance ; — la troisième, le salut de mon âme.»

Extrait de : Histoire Complète de la Bienheureuse Jeanne D’Arc, Nouvelle Édition, Tome 1, par Philippe-Hector Dunand, 1912.

Règne Social du Christ : Cité Païenne Contre Cité Chrétienne

Le Christianisme a rendu à l’homme, en tant qu’individu, sa valeur dans la Cité Chrétienne.

Lorsqu’on approfondit les constitutions anciennes, on observe que la liberté civile n’existait que fort incomplètement dans le pays qui chérissait le plus la liberté politique ; les mêmes citoyens qui se flattaient d’être très-libres, parce qu’ils participaient aux délibérations de la place publique, manquaient de cette liberté qui touche l’homme de plus près, de celle qu’on appelle liberté civile.

On peut se former une idée des pensées et des mœurs des anciens sur ce point, en lisant leurs plus célèbres écrivains politiques, Aristote et Platon. Leur système était de réserver à un nombre d’hommes fort restreint les honneurs et la considération ; les classes des citoyens qu’ils condamnaient à l’abaissement et à la nullité formaient le plus grand nombre, les laboureurs, les artisans et les marchands, sans parler des pauvres, des étrangers et des esclaves, dont nous dirons un mot tout à l’heure. En résumé, le paganisme anéantissait l’homme en tant que personnalité dans la cité et n’accordait des droits civils qu’à un nombre restreint de privilégiés.

Le Christianisme changea cet état de choses ; il releva la dignité humaine et donna à chaque individu sa valeur dans la cité Chrétienne. Lorsque Jésus-Christ affirma le prix d’une seule âme au-dessus de la possession du monde entier : Que sert-il de gagner l’univers et de perdre son âme ?

Il proclama l’indépendance et la dignité individuelle, par conséquent l’aptitude de chaque homme à la liberté politique et civile. C’est pourquoi le Christianisme, qui sauvegarde tous les droits, ceux de l’individu comme ceux de la société, attache l’homme à l’association par une chaîne souple et lui conserve toujours un grand respect et beaucoup d’égards.

Toute l’action de l’Église, son dévouement, son zèle, ses institutions de bienfaisance ne s’expliquent que par la valeur d’une seule âme aux yeux de Dieu. Aussi la vie d’un seul individu, fût-il le plus vil des hommes, est, dans la société Chrétienne, environnée des soins les plus empressés et placée sous l’égide des lois. Si l’homme, comme l’individu, n’était compté pour rien dans la cité païenne ; si la liberté politique, monopole d’un petit nombre, dominait la liberté civile, les hommes n’étaient liés entre eux par aucun lien ni de fraternité ni de solidarité. En dehors d’un fanatique dévouement pour la patrie, l’égoïsme et la dureté régnaient dans les individualités puissantes. On ne songeait pas même à la compassion qu’on doit avoir naturellement envers la faiblesse, l’infériorité et le malheur. »

Extrait de : Règne Social du Christ, par l’Abbé Charles Bénard, 1866.

Cœur Eucharistique de Jésus

Cœur Eucharistique de Jésus augmentez foi espérance charité

Cœur Eucharistique de Jésus augmentez en nous la Foi, l’Espérance et la Charité.

300 jours. d’ind. ch. fois. Benoît XV.

Pour en apprendre plus sur la Dévotion au Cœur Eucharistique de Jésus reportez-vous à cet article de l’Homme Nouveau.

Les vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) fondent, animent et caractérisent l’agir moral du chrétien. Elles informent et vivifient toutes les vertus morales. Elles sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle. Elles sont le gage de la présence et de l’action du Saint Esprit dans les facultés de l’être humain. (Catéchisme de l’Église Catholique)