Le Sacré-Cœur, Salut de la France et du Monde

Sacré-Cœur que votre règne arrive adveniat regnum tuum drapeaux

Cor Jesu Sacratissimum
Adveniat Regnum Tuum

Cœur Sacré de Jésus Que Votre Règne Arrive !

Le Cœur Sacré de Jésus doit régner sur toute la Terre.
Son culte est d’ailleurs universel : Brésil, Portugal, Italie, Canada Français, Belgique… (cliquez pour voir des illustrations).

La Vie Chrétienne dans le Monde, par Mgr Freppel (3 et fin)

Jésus a vaincu le monde

Jésus a vaincu le monde !

Vivre en Chrétien dans le monde, c’est prendre l’Évangile pour règle et pour guide ; c’est sanctifier les actions de chaque jour par la droiture de l’intention et la pureté du motif. Vivre en Chrétien dans le monde, c’est profiter de la condition où Dieu nous place, des ressources particulières qu’elle nous offre pour accomplir tout le bien dont nous sommes capables. Vivre en Chrétien dans le monde, c’est se créer au fond de son âme une retraite où, seul avec Dieu, l’on se retrouve en face de soi-même, au milieu du bruit et des agitations de la terre. Vivre en Chrétien dans le monde, c’est conserver l’esprit de pauvreté au sein des richesses, l’esprit d’humilité dans l’éclat des grandeurs humaines, l’esprit de sacrifice au milieu des plaisirs et des jouissances. Vivre ainsi, c’est mourir à soi-même, à ses vices et à ses passions, mais c’est vivre pour Dieu et pour l’éternité, qui perdiderit animam suam propter me, inveniet eam [Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.].

Quand l’esprit de foi pénètre ainsi le Chrétien dans les grandes conditions de l’existence sociale, tout se modifie pour lui et se transforme à ses yeux. La vie du monde perd ce qu’elle avait de dangereux pour lui offrir toute sorte d’avantages spirituels. Les richesses deviennent pour lui un dépôt sacré que la Providence lui confie dans l’intérêt de tous ; le pouvoir, un service qu’il doit remplir pour le bien de ses frères ; la science, un don dont il rapporte la gloire à Dieu. Autant de périls, autant de moyens pour avancer dans la perfection morale. A la hauteur où sa foi l’élève, le Chrétien envisage les tentations qui l’assaillent dans le monde comme des luttes destinées à exercer sa vertu ; les distractions auxquelles les convenances sociales l’obligent de prendre part, comme des moments de relâche qui lui permettent de s’appliquer, avec d’autant plus d’ardeur, aux devoirs que Dieu lui impose ; les déceptions et les mécomptes, comme des leçons divines qui l’avertissent de ne pas s’attacher à cette figure passagère du monde ; les succès enfin, et le bonheur même, comme une dette qu’il doit acquitter envers la Providence par une plus grande fidélité à remplir ses desseins et à suivre ses voies. Transfigurée de la sorte par l’esprit de foi, la vie du monde fait trouver au Chrétien le secours à côté du danger, et les moyens de salut dans la tentation même : faciet etiam cum tentatione proventum, ut possitis sustinere [Il vous fera sortir avec avantage de la tentation ; en sorte que vous pourrez la supporter].

Transmettre au monde la force de ta Croix

Transmettre au monde la force de Ta Croix.
Image Scoute Lucerna Ardens.

C’est vous, ô mon Dieu, qui nous avez placés sur la scène du monde, en nous ordonnant d’y travailler au salut de notre âme. Vous n’avez pas voulu que notre vie se passât dans la solitude, loin des hommes, là où la tentation est moins fréquente et la vertu plus facile. Indiquez-nous les moyens de nous sanctifier dans les emplois de notre vocation. Gravez au fond de notre cœur cette parole qui est tombée de vos lèvres divines : Que sert-il à l’homme de gagner le monde entier, s’il vient à perdre son âme (Matth. XVI, 23) ? Faites-nous comprendre que ni le talent, ni la fortune, ni les dignités n’ont de valeur à vos yeux, si l’on n’en fait point usage pour votre gloire et pour le bien de l’humanité. Préservez-nous du malheur de ceux dont vous avez dit : Ils ont reçu leur récompense dans ce monde (Matth. VI, 2). Inspirez-nous le désir d’amasser des mérites pour le grand jour de la rétribution finale, où un peu de foi pèsera plus dans la balance de votre justice que beaucoup de science, où la pureté du cœur sera plus appréciée que l’élévation de l’esprit, où toutes choses disparaîtront pour nous, excepté nos bonnes œuvres qui, seules, nous accompagneront jusqu’au seuil de l’éternité, pour nous introduire dans le sein de votre gloire.

Extrait de : La Vie Chrétienne, Sermons Prêchés à la Chapelle des Tuileries, par Mgr Charles-Émile Freppel. 1865.

Imitation du Sacré-Cœur de Jésus-Christ (20)

Voilà ce cœur qui a tant aimé les hommes Jésus-Christ

Voilà ce cœur qui a tant aimé les hommes !
Parole de Notre Seigneur Jésus-Christ à Sainte Marguerite-Marie.

EFFUSION DE CŒUR.

Cœur de Jésus Brûlant d’Amour Pour Moi, Faites Que Mon Cœur Brûle d’Amour Pour Vous.

Ne seriez-vous pas du nombre de ces Chrétiens qui n’ont eu que de la froideur et du mépris pour Jésus au très-saint Sacrement ? Ah ! si vous aviez fait de mauvaises confessions par défaut de contrition ou de sincérité, et si vous aviez ensuite reçu le Saint des saints en cet affreux état, que feriez-vous pour réparer le grand mal que vous avez commis par l’union monstrueuse que vous avez tenté de faire dans votre cœur, de Jésus-Christ et du démon ? Embrassez la dévotion au Sacré-Cœur. Par là vous apaiserez la colère de votre Dieu irrité contre vous. Rendez d’immortelles actions de grâces au Sacré-Cœur de Jésus de vous avoir épargné. Que ce Divin Cœur est patient, puisqu’il a pu vous supporter ! qu’il est généreux, puisqu’il est prêt à vous pardonner ! — Quel abominable cœur vous auriez, si vous refusiez de rendre toutes sortes d’hommages au cœur d’un Homme-Dieu qui est saint de la sainteté de Dieu même. Suppliez-le qu’il change entièrement votre cœur : que les ardeurs de son Sacré-Cœur détruisent tout ce qu’il y a d’impur dans le vôtre.

O Jésus, je commence dès l’instant même à honorer votre Cœur. Je voudrais pouvoir l’honorer à tous les moments. Je voudrais que tous les cœurs des hommes lui fussent consacrés. Par les mérites infinis de votre Adorable Cœur, faites que je fuie le monde et que j’aime la solitude pour vous dire continuellement que je vous aime.

Leçon d’un Ecclésiastique dévoué au Sacré-Cœur de Jésus : De la fuite du monde et de l’amour de la solitude.

1. Évitez le commerce des hommes autant que vous pourrez ; la plupart des Chrétiens de notre siècle ne sont pas vraiment Chrétiens ; plus vous les fréquenterez, moins vous serez fidèle à Dieu.

2. Du lieu de votre domicile, ne pouvez-vous pas considérer le ciel et la terre, la grandeur de Dieu et ses perfections ? cela ne vous suffit-il pas ? Que gagne-t-on à faire de grandes courses, à aller de côté et d’autre pour contenter sa curiosité ou sa sensualité ; pour s’informer de ce qui ne rend ni meilleur ni heureux ? Que gagne-t-on à se trouver dans des sociétés où l’on perd un temps précieux en de longues conversations ? Que gagne-t-on à s’occuper des choses du monde ? Vous êtes Chrétien, laissez les choses vaines aux hommes vains qui ne se repaissent que de vanité. Tout ce qu’on ambitionne dans le monde passe bien vite et est dangereux ; rien n’y satisfait pleinement un cœur que Dieu a créé pour lui.

Vie contemplative l'adieu au monde

L’adieu au monde. Je ne suis pas née pour les biens de ce monde.
Il faut à mon cœur les biens de l’Eternité !
(Saint Stanislas Kostka)

3. Que rapporte-t-on des folles joies du monde auxquelles on se livre ? Voici les fruits qu’on en retire : le dégoût, la tristesse, le déchirement de la conscience et le dérèglement du cœur. Les joies charnelles sont comme des vipères qui mordent et tuent.

4. Voulez-vous éviter beaucoup de péchés, conserver votre conscience pure, et prendre un bon moyen de pouvoir opérer facilement votre salut ? Fuyez le monde, et renoncez à l’amour de tout ce que le monde aime.

5. Dans la vie retirée que vous mènerez éloigné du monde, vous pécherez moins par paroles, vous serez moins tenté de chercher à plaire aux hommes. Mais il faut joindre à la retraite extérieure la retraite intérieure, qui consiste dans l’esprit de recueillement et le souvenir fréquent de la présence de Dieu. — Ne vous permettez point des lectures de pure curiosité. Parmi les livres de piété, préférez ceux qui sont plus propres à toucher votre cœur. Ouvrez votre âme à la reconnaissance en vous rappelant les bienfaits de Dieu. Exercez-vous souvent à la componction ; mais c’est surtout la nuit, en entrant dans le lit de votre repos, que vous devez désirer des torrents de larmes pour être bien purifié de vos péchés. En agissant ainsi, vous pourrez vous approcher le lendemain avec une sainte familiarité du Seigneur votre Dieu. Que votre grand désir soit de ne plaire qu’à Dieu sur la terre, afin de le contempler, de l’aimer et de le posséder parfaitement dans le ciel.

Cœur Sacré de Jésus-Christ qui avez été blessé pour nos iniquités, ayez pitié de nous.

Extrait de : Imitation du Sacré-Cœur de Jésus Christ, auteur anonyme, 1865.

Suivons Jésus ayons le mépris du monde

Image pieuse Turgis, seconde moitié du XIXème siècle.

SUIVONS JÉSUS
Le mépris du monde.
Le monde et ses plaisirs me sollicitent en vain ;
je renonce à tout pour l’amour de Jésus crucifié.

La Vie Chrétienne dans le Monde, par Mgr Freppel (2)

Reliquaire du cœur de Mgr Freppel église d'Obernai

Reliquaire contenant le cœur de Mgr Freppel, église d’Obernai (Alsace).

II

On se fait souvent dans le monde une idée bien fausse de la vie Chrétienne. Beaucoup s’imaginent que la sainteté exige des choses extraordinaires, des actions d’éclat, des miracles ou des prophéties. La sainteté n’est rien de tout cela. Quand le riche de l’Évangile demande à Jésus-Christ quel bien il faut faire pour arriver à la vie éternelle, le Sauveur lui répond : Si vous voulez entrer dans la vie, gardez les commandements. La vie Chrétienne consiste dans « l’accomplissement fidèle des devoirs que la Providence nous impose suivant la condition particulière où elle nous a placés » comme dit saint Paul (I Cor. VII, 20). On est saint, « alors que l’on conserve avec la grâce divine un cœur pur et disposé à toute bonne œuvre » (II Tim. II, 21). Tendre à la sainteté, « c’est bien faire tout ce que l’on doit faire » (Deut. XVI, 20) ; c’est porter dans les choses communes et ordinaires de la vie une intention droite et pure ; c’est agir en vue de Dieu, pour remplir sa sainte volonté ; c’est rapporter à sa gloire toute l’activité de notre être ; c’est s’appliquer à la vertu en combattant sans relâche les penchants déréglés de la nature ; c’est retremper notre âme aux sources vives de la grâce pour lui communiquer une énergie surnaturelle et divine. Voilà, mes frères, la vie Chrétienne, et quand l’Écriture Sainte veut résumer la perfection idéale de l’Homme-Dieu, elle se contente de ces mots que répétait une multitude ravie d’admiration : il a bien fait toutes choses (St Marc VII, 27).

Dieu vous a confié la mission de servir de votre épée le prince et la patrie, vous êtes entrés dans cette carrière de l’honneur et de la fidélité : c’est là, comme disait Bossuet, dans ce langage qui n’est qu’à lui, la grande maxime de la politique du ciel ; faites ce que vous faites, mais faites-le pour Dieu, et non pas uniquement en vue d’un intérêt périssable. Ne cherchez pas en dehors de votre noble profession les moyens de sanctifier votre âme. Dieu vous les offre dans vos devoirs d’état acceptés de sa main avec docilité et remplis dans un esprit de foi. Si la pratique des vertus Chrétiennes vient féconder pour le Ciel cette vie d’abnégation et de sacrifice, le Seigneur pourra dire de vous comme du centurion romain : En vérité, je n’ai pas trouvé une si grande foi dans Israël (St Matthieu VIII, 10).

Dieu vous a-t-il associés au ministère de sa justice, votre vie est-elle vouée à la défense du droit et des intérêts de vos semblables, c’est dans l’exercice de ces augustes fonctions, accomplies sans crainte ni passion, pour la gloire de Dieu et pour le bien de vos frères, c’est la, dis-je, et non ailleurs, qu’est le principe de votre perfection morale et la source de votre bonheur futur. Consacré à Dieu par l’offrande de la prière, uni au sacrifice du Rédempteur par le lien d’une foi vive, ce travail de la vie présente, qui semble s’arrêter aux limites de la société terrestre, acquiert un prix surnaturel et une valeur pour l’éternité.

Vivre où Dieu le veut image scoute

Et bien vivre là où Dieu m’a voulu !
Image Scoute par Fra Nodet, éditions Lucerna Ardens, N°116).

Dieu vous a-t-il appelés à répandre autour de vous les lumières de la science, à travailler au développement religieux et moral des peuples par la culture de l’esprit, en ouvrant un vaste champ à l’activité de votre intelligence, il prépare pour votre âme un trésor de mérites. Car il n’est pas d’emploi dans le monde qui ne puisse devenir pour nous un moyen d’atteindre à la perfection Chrétienne. Rien n’est petit dans la vie, rien n’est indifférent devant Dieu. Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, écrivait saint Paul, quelque chose enfin que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu (I Cor. X, 31). Et Notre Seigneur Jésus-Christ voulant nous apprendre qu’aucune action, si peu importante qu’elle paraisse, ne passera inaperçue devant Dieu, disait à ses apôtres : En vérité, je vous le dis, un verre d’eau qui vous sera donné en mon nom ne restera pas sans récompense (St Marc IX, 40)

Que sera-ce de ces grands actes qui, venant de plus haut, peuvent assurer le bonheur des peuples et contribuer si puissamment au salut des âmes ? Mais, vous l’entendez, mes frères, ce n’est qu’au nom de Jésus-Christ, par la vertu de sa grâce, en union avec son sacrifice, que nos œuvres deviennent salutaires et méritoires : sans cette consécration divine, elles s’arrêtent à la terre et restent stériles pour le Ciel.

Ainsi, je n’appelle pas vie Chrétienne une vie d’où la pensée de Dieu est absente, quelque belle d’ailleurs, quelque brillante qu elle soit en apparence ; une vie qui s’épuise dans le cercle étroit des choses d’ici-bas sans s’élever au-dessus de la terre ; une vie dont les actes ne sont pas empreints du sceau de la religion ni marqués du caractère dé l’immortalité ; une vie qui ne cherche que dans les intérêts temporels le principe et la fm de son activité ; une vie où les sollicitudes de ce siècle étouffent le sens des choses surnaturelles et divines ; une vie légère et frivole, vide d’occupations sérieuses, dominée par ce que l’Écriture Sainte appelle si bien la fascination de la bagatelle (Livre de la Sagesse, IV, 12) ; une vie tout extérieure qui se dissipe au milieu des affaires et des plaisirs de ce monde, sans jamais se replier sur elle-même dans le commerce intime de l’âme avec Dieu ; une vie enfin qui ne se rattache à l’éternité ni par le chemin qu’elle suit, ni par le but où elle tend. Une telle vie n’est pas une vie Chrétienne, c’est la mort de l’âme (Apocalypse, III, 1).

Extrait de : La Vie Chrétienne, Sermons Prêchés à la Chapelle des Tuileries, par Mgr Charles-Émile Freppel. 1865.